Plusieurs travaux sont également en cours d’exécution à Johny-Baleng, où reposera la maire de Douala 5ème pour l’éternité.[pagebreak]Le passage répété des engins de travaux publics, a fini par créer une plateforme en amont de la chefferie traditionnelle à Johny-Baleng dans la commune de Nkong-zem, près de Dschang. Les sites sont diversifiés. A l’entrée principale de ce lieu traditionnel, quelques techniciens s’emploient, le 14 mars 2015, à monter des poteaux métalliques. A un endroit qui servira, lors des obsèques de Françoise Foning, prévues samedi prochain, à accueillir de milliers de personnes. Non seulement l’espace bénéficie d’un gazon naturel, mais les organisateurs y ont aussi ouvert une piste, visiblement compactée. A un jet de pierre de là, un dizaine d’ouvriers s’affairent à rattraper le niveau du sol, en usant de planches pour donner une forme fonctionnelle à une surface estimée à 3000 m2, devant servir, le moment venu, à la collation des autorités et autres connaissances de la défunte. Juste à côté, un édifice est déjà sorti de terre. L’ouvrage est à la dimension de celle qui portait encore fièrement son sobriquet de Dalida. C’est d’ailleurs autour de celui-ci qu’on recense le plus gros effectif d’ouvriers. Une cinquantaine, peut-on dire, qui s’occupe à achever une maison dont les travaux de construction ont débuté, il y a près de six semaines. On parle de plus en plus de caveau, où sera inhumée Françoise Foning. Les tâches semblent être bien réparties. On voit des charpentiers actifs, aux côtés des maçons et carreleurs, qui donnent le dernier coup de taloche ou de ciment : « Ça va vite depuis que les travaux ont commencé. Les gars travaillent nuit et jour », témoigne une s*e*xagénaire, assise devant sa case. Elle ajoute : « C’était une grande dame. A regarder ce qui se passe ici au village, je me rends compte qu’elle aura des obsèques dignes de son rang ». En l’absence du chef de ce chantier, un ouvrier détaille sur l’organisation du travail : « Nous avons deux équipes pour faire avancer le chantier. L’une intervient entre 6-20h, l’autre prend le relai entre 20-6h », réagit-il. De nombreux projecteurs illuminent le lieu, afin de faciliter l’exécution des travaux en nocturne. Dans ce décor, des voisins ont aussi engagé des travaux de réfection ou de réhabilitation de leur maison. En ajoutant une nouvelle couche de peinture ou de barbotine, de manière à donner une physionomie éclatante aux obsèques de celle qu’on appelle affectueusement « la mère » à Johny-Baleng. Entre-temps, des pistes continuent d’être ouvertes et entretenues, pour faciliter la circulation. Tout comme, de part et d’autre des différents sites, des agents d’Eni Elec Sarl, sous-traitant d’Enéo, renforcent le dispositif de transport de l’énergie électrique. Il s’agit de nouveaux poteaux qui porteront des lampes. Dans l’intervalle, les membres de la commission de gestion du site de l’Ouest, désignés le 18 février dernier, par le secrétaire général du Comité central (Cc) du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), Jean Nkueté, multiplient des descentes à Johny-Baleng. Son président, Emmanuel Nganou Djoumessi, y effectue au moins un tour par semaine. La commission d’appui au comité d’organisation de ces obsèques, est présidée par Jean Nkueté. Tandis qu’à Yaoundé et Douala, les commissions de gestion de site sont respectivement coiffées par Jean Pierre Fogui et Thomas Tobbo Eyoum. La trésorerie a été confiée à Sylvestre Ngouchinghe, promoteur de l’entreprise Congelcam, spécialisée dans la commercialisation du poisson frais.
Michel Ferdinand