Cameroun – Obsèques Albert Ebosse: De la tristesse jusqu’au bout

Société





Le footballeur camerounais de la Jeunesse Sportive de Kabylie, tué lors d’une rencontre du championnat algérien le 23 août dernier a été inhumé ce samedi 13 septembre 2014 au cimetière de Ndogsimbi à Douala.[pagebreak]Le témoignage d’André Bondjongo, le père d’Albert Dominique Ebosse Bodjongo, footballeur camerounais tué en Algérie débordait d’émotion. Difficile de retenir ses larmes lorsqu’il devait prononcer certains passages de son discours. « Qui a tué mon fils et pourquoi l’ont-ils assassiné ? » Questionnait en pleurs le géniteur dont les cris contaminaient aussitôt l’assistance. « Si je pleure, c’est parce que je ne sais pas quel a été le dernier cri de mon fils », ajoute le père du footballeur assassiné. Ce dernier a les oreilles tournées vers les autorités algériennes, la Confédération Africaine de Football (CAF), la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) qui, espère-t-il, lui fourniront les résultats de l’enquête autour de « cet assassinat prémédité par des gens sans foi ni loi qui a endeuillé toute la nation camerounaise et le monde du football en général ». La tristesse de ce père de famille est d’autant plus grande qu’il perd une deuxième « étoile » parmi ses enfants après Bourgeois Bodjongo, entraineur de football décédé il y a huit ans, toujours à un moment où sa carrière prenait déjà « un tournant décisif ». « Dois-je donc procréer des étoiles pour qu’ils disparaissent aussitôt ? » S’est-il interrogé.

A sa suite, le Gouverneur de la Région du Littoral, Joseph Beti Assomo qui présidait la cérémonie des obsèques ce samedi, a regretté la disparition tragique de ce joueur talentueux qui aurait pu faire partie de la nouvelle génération des Lions Indomptables. « Elle est choquante et révoltante, la mort d’Albert Dominique Ebosse Bodjongo, qui survient au moment même où démarre la refondation de notre équipe nationale avec une nouvelle génération de jeunes joueurs. A 25 ans, avec son talent, il aurait pu être une pièce maîtresse de l’équipe nationale de football qui se met en place. Hélas ! Mille fois hélas ! Quel gâchis ? Quelle perte ? » A fustigé le Gouverneur. Ce dernier a par ailleurs rassuré que « le Gouvernement, par le Ministère des Sports et de l’Education Physique a engagé toutes les démarches auprès des autorités algériennes pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes de la mort du jeune Ebosse, que les responsabilités soient clairement établies » indique Joseph Beti Assomo. Le jeune footballeur camerounais a été inhumé tout près de la tombe de son frère aîné en l’absence de ses parents qui, visiblement très affectés n’ont pas pu s’approcher de la sépulture.

Tant que la lumière ne sera pas faite sur les circonstances exactes de cette mort tragique, les géniteurs de Dominique Ebosse ne sauraient trouver un brin de tranquillité. De même que plusieurs de ses ex encadreurs, à l’instar de Jacques Essombe Ndoumbe qui cherche toujours des réponses à de nombreuses questions. « Il a été assassiné pourquoi ? Quelle douleur a-t-il eu au moment où il mourait ? Qu’a-t-il dit en mourant ? » Interroge, les yeux larmoyants, le président de Friendship Academy Center, où le joueur assassiné a fait ses premiers pas.

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