Cameroun – Noun: Le lamido de Didango mis aux arrêts

Cameroun: Ahmadou Roufaï Dahirou est gardé à vue à la compagnie de gendarmerie de Foumban depuis vendredi dernier
Depuis vendredi dernier, Ahmadou Roufäi, le lamido de Didango, village bororo situé à sept kilomètres de Koutaba n??est pas ressorti des locaux de la compagnie de gendarmerie de Foumban où il était venu déferrer à une convocation à lui signifié par le commandant de la compagnie de gendarmerie du Noun. Mais une fois

devant les gendarmes, le chef traditionnel s??est vu signifier sans autre forme de procès par l??officier de gendarmerie être en état d??arrestation sur instruction de la haute hiérarchie. Une arrestation qui fait déjà grand bruit à Didango dont les populations crient à la conspiration et aux abus de la justice.« Le lamido s??est présenté à Foumban pour des besoins d??enquête. Au lieu d??être entendu, on lui a signifié qu??il est arrêté sur instruction de la hiérarchie. Joint, le procureur de la République de Foumban Henri Tanchou dit également avoir reçu des ordres de sa hiérarchie Mais de quelle hiérarchie s??agit-il » s??indigne un notable du village bororo ». Avant d??expliquer les contours d??une affaire qu??il considère déjà comme une conspiration nouée par officier supérieur de l??armée de terre. Vrai ou faux ?Toujours est-il que, le dimanche 22 septembre dernier, le colonel Bouba Bakary en service à l??école de guerre de Yaoundé a tenté de se faire installer à Didango comme chef de la communauté non bororo de Didango. Une entreprise qui a eu le don d??irriter la jeunesse et de la gent féminine du village qui s??en sont pris Colonel Bouba Bakary. « Les jeunes du village ont barricadé la route et au passage de la délégation du Colonel ont lancé des pierres. Fort de ses appuis, il veut maintenir faire porter le chapeau à notre lamido qui serait accusé d??avoir incité ses sujets à la violence » explique un habitant de Didango. Non sans dire que le même colonel Bouba Bakary s??oppose depuis septembre dernier au bornage des terres des Bororos installés dans l??arrondissement de Foumban depuis au moins la fin du 19e siècle.« Le colonel qui se revendique aujourd??hui peul et non bororo a mis en déroute, deux missions du sous-préfet de Koutaba. Sous-préfet qui malgré les instructions du préfet du Noun n??a pas pu, et toute la commission qui l??accompagnait avec, borner le terrain qui doit accueillir, le Collège d??enseignement général bilingue et dont la suscitation par le Comité de développement de Didango (Codedi), avait fâché le village Koumelap, constitué de Bamoun et pas très contents de voir cet établissement scolaire bilingue aller chez les étrangers Bororo.Il faut préciser que la propriété des terres sur lesquelles vivent les Bororos de l??arrondissement de Koutaba, malgré les documents fonciers qu??ils présentent a toujours été contestée par les Bamouns.

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