Cameroun : Mouvement d’humeur à la Scdp à Bafoussam

Scdp Bafoussam

Les déguerpis de construction de la société camerounaise des dépôts pétroliers dans la capitale régionale de l’Ouest ont exprimé leur raz-au-bol en bloquant les activités de cette entreprise hier.

Les riverains déguerpis de cette zone ont élu domicile aux alentours de la Société des dépôts pétroliers (Scdp) de Bafoussam hier lundi 10 juin dans le but de dénoncer ce qu’ils qualifient d’ « abus d’autorité » . Les ex-habitants de cette zone dénoncent la mauvaise procédure de recensement, le non-paiement comme il se doit du mètre carré des terres retenues par cette société. Déguerpis depuis bientôt quatre décennies, ils disent n’avoir jamais reçu ni de l’argent destiné au dédommagement, ni le recasement.

Ces populations riveraines de la zone Scdp sont sorties nombreuses en bloquant son entrée de Bafoussam. Assises sur les bancs avec pancartes à la main, elles ont exprimé leur raz-au-bol. Des messages brandis, on pouvait lire entre autres revendications, « non à l’escroquerie organisée », « non à la profanation de nos us et coutumes » . Ces populations déguerpies depuis 1982 sur le site actuel de la Scdp ne sont pas indemnisées jusqu’à présent. Elles exigent du gouvernement, le recasement avant l’indemnisation.

« L’objet de notre sortie c’est que le préfet de la Mifi a sorti une note pour nous parler de la mission de paiement des indemnités. Nous ne savons pas sur quelle base ce paiement va se faire. Nous avons fait de requêtes qui sont restées sans étude jusqu’à présent », lance un riverain. « Nous sommes en train de demander que la Scdp de nous recaser. Mais, en face, l’autorité nous dit vouloir plutôt nous payer. Cependant, nous ne savons pas où aller » , confie autre riverain. Selon eux, des sommes proposées par la commission dite de paiement des indemnités varient entre 12.000F et 400.000F.

Pour ces riverains, ce sont plus de 300 cases détruites avec plus de 700 personnes sans-abris. Le gouverneur de la région de l’Ouest descendu après le préfet de la Mifi sur les lieux, a rassuré ces derniers de ce que leurs doléances seront prises en compte dans un délai d’un mois. Malgré ces assurances d’Augustine Awa Fonka, les riverains ont dit lever ce mouvement d’humeur tout étant prêts à bloquer les activités de la Scdp si à jamais le problème ne trouve pas de solution avant le 10 juillet prochain, une échéance donnée par le patron de la région de l’Ouest.

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