Dans une atmosphère électrique, le ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, Mounouna Foutsou, a donné le coup d’envoi d’une série de consultations qui promettent de redéfinir l’avenir de la jeunesse camerounaise. Le jeudi 26 septembre 2024, la salle de conférence du MINJEC a vibré au rythme des espoirs et des ambitions d’une génération déterminée à prendre son destin en main.
La jeunesse camerounaise au cœur des décisions
« Chers jeunes des deux réseaux thématiques, je vous souhaite la bienvenue à ces consultations qui débutent aujourd’hui pour s’acheminer le 18 octobre prochain », a lancé le ministre Foutsou, donnant le ton d’un événement qui s’annonce comme un tournant dans l’histoire du pays. Cette initiative, saluée par 237online.com comme « une révolution silencieuse », marque un changement radical dans l’approche gouvernementale envers la jeunesse.
Les deux thèmes principaux abordés lors de cette première journée – l’insertion socioéconomique des jeunes et l’éducation, formation et alphabétisation – touchent au cœur des préoccupations de millions de jeunes Camerounais. « Il s’agit pour les pouvoirs publics de vous garantir à terme l’accès à un emploi décent », a souligné le ministre, mettant en lumière l’engagement du gouvernement envers une jeunesse trop souvent laissée pour compte.
Des défis colossaux, des solutions innovantes
Christian FODJOU, responsable du réseau thématique Éducation, formation et alphabétisation, n’a pas mâché ses mots. « Le manque d’infrastructures, l’ignorance des jeunes, l’enclavement de certaines zones, le coût élevé de certains centres de formation… Ce sont autant de défis qui freinent l’épanouissement de notre jeunesse », a-t-il déclaré avec passion.
Dans son interview, FODJOU a ajouté : « Nous ne demandons pas la lune. Nous voulons simplement que le système éducatif soit adapté à nos réalités locales. C’est la clé pour débloquer le potentiel immense de notre jeunesse. »
De son côté, Carine Andela, porte-parole du réseau thématique insertion socioéconomique des jeunes, a dressé un tableau sans concession des obstacles auxquels font face les jeunes entrepreneurs. « La corruption, l’excès des taxes, le manque d’information… Ce sont autant de murs qui se dressent devant nous », a-t-elle martelé.
Interrogée, Andela s’est montrée plus optimiste : « Malgré ces défis, je crois en notre capacité à innover. Nous demandons au gouvernement de nous faire confiance, de réduire les barrières administratives et fiscales. Donnez-nous un terrain de jeu équitable, et vous verrez de quoi la jeunesse camerounaise est capable ! »
Un gouvernement à l’écoute ?
Face à ces interpellations, le ministre Foutsou a tenu à rappeler les efforts déjà entrepris par le gouvernement. Il a notamment évoqué le Plan Triennal Spécial-Jeunes, visant à accélérer l’insertion des jeunes dans quatre domaines prioritaires : l’agropastoral, l’économie numérique, l’industrie et l’artisanat, et l’innovation technologique.
Cependant, le ministre a aussi fait preuve d’une écoute attentive, encourageant les jeunes à continuer ce travail de réflexion. « Aucun domaine ne doit être oublié », a-t-il insisté, ouvrant ainsi la porte à une refonte en profondeur des politiques de jeunesse.
Au-delà des discours et des bonnes intentions, l’enjeu est désormais de transformer ces consultations en actions concrètes. La balle est dans le camp du gouvernement, mais aussi dans celui de la jeunesse camerounaise.
Comme l’a si bien résumé Christian FODJOU : « Nous ne sommes pas là pour nous plaindre, mais pour construire. Cette consultation est une opportunité historique. À nous de la saisir et de montrer que nous sommes prêts à être les acteurs du Cameroun de demain. »