L’horreur a frappé le quartier Nkolondom de Yaoundé dans la nuit du 22 au 23 mars 2025. Un militaire des Forces armées camerounaises, le Caporal-Chef Tine Christian Jaffret, a été pris en flagrant délit alors qu’il transportait le corps sans vie de sa compagne enveloppé dans un matelas. Une scène macabre qui a provoqué la fureur des riverains, lesquels se sont fait justice en lynchant sauvagement le présumé meurtrier avant l’arrivée des forces de l’ordre. Ce fait divers sanglant met en lumière la recrudescence des féminicides au Cameroun et interroge sur la justice populaire qui s’exerce parfois en marge des institutions.
Un assassinat sordide dévoilé par un accident de parcours
La tragédie s’est nouée aux alentours de 22 heures dans ce quartier de l’arrondissement de Yaoundé 1. Selon les informations rapportées par Équinoxe Télévision et confirmées par 237online.com, le militaire tentait de se débarrasser du corps de sa compagne, Simone Zang Messi, lorsqu’un cahot sur la route l’a trahi. Le colis macabre, transporté à moto, est tombé sur la chaussée, révélant son contenu funeste aux yeux des passants.
La victime, retrouvée avec les membres ligotés et baignant dans son sang, présentait des signes évidents de violences. Malgré les précautions prises par son bourreau pour dissimuler le crime, l’état du corps suggérait un meurtre commis quelques heures auparavant. Cette découverte a immédiatement déclenché l’indignation et la colère des habitants du quartier, témoins involontaires de cette scène d’horreur.
Justice populaire expéditive face à l’indicible
Pris la main dans le sac avec le corps de sa victime, le Caporal-Chef a tenté de prendre la fuite. C’est alors que la foule, submergée par la rage, s’est déchaînée contre lui. Le lynchage qui s’en est suivi a été d’une violence telle que les gendarmes de la Brigade de Nkolondom, alertés par les riverains, ont dû évacuer le militaire dans un état inconscient vers les urgences de la garnison militaire de Yaoundé.
Pour l’heure, les enquêteurs n’ont pas encore déterminé si le militaire avait utilisé une arme à feu pour tuer sa compagne. La gendarmerie a ouvert une enquête afin d’élucider les circonstances exactes et les mobiles de ce crime qui a bouleversé la quiétude du quartier Nkolondom. Le pronostic vital du présumé meurtrier, qui devra répondre de ses actes devant la justice militaire s’il survit, reste incertain.
Ce drame, qui s’ajoute à une série d’incidents violents impliquant des membres des forces de l’ordre ces derniers mois, risque de ternir davantage l’image de l’armée camerounaise auprès d’une population déjà méfiante.
