Le chanteur et guitariste camerounais Maurice Njoume a succombé à une longue maladie dans la nuit de samedi 18 juin 2022.
Celui dont les tubes « Maïmouna » et « Aïssatou » ont fait danser plusieurs générations a rendu l’âme à Nkongsamba, dans l’ambulance médicalisée qui le conduisait à l’hôpital régional de cette ville, a précisé l’une de ses filles que nous avons joint au téléphone samedi 18 juin. Le chanteur qui décédé le 22 juin dernier a été admis à l’hôpital général de Douala, où il a été amputé d’une jambe. « Son pronostic vital étant très engagé, les médecins ont préféré qu’il retourne sur Nkongsamba, proche de Mbanga sa ville de résidence», nous confie un artiste, ami du défunt chanteur.
Il y a 20 ans, Maurice Njoumè s’est retiré à Mbanga, la ville dont est originaire sa maman. Devenu agriculteur, Maurice Njoumè n’était pas en bonne santé ces derniers temps. Malgré tout, le 6 mai dernier dans nos échanges, l’artiste comptait relancer sa carrière musicale. Maurice Njoumè était un excellent auteur-compositeur-interprète et également un bon guitariste. Il était surtout connu pour sa chanson à succès »Maïmouna ». Dans ce titre sorti en juin 1989, il rend hommage à son premier amour décédé de façon tragique. Cette chanson a fait 2 ans au hit-parade de l’émission Canal tropical de Gilles Obringer sur RFI. Une belle œuvre qu’accompagnaient de grands noms de la chanson camerounaise à l’instar d’Aladji Touré, Toto Guillaume, Charlotte Mbango, Roméo Dika, Henri Njoh, entre autres.
Maurice Njoumè dont le papa serait originaire de Bamenda a appris à jouer à la guitare aux cotés de Lapiro de Mbanga dans les années 70. Il n’a pas que chanté l’amour. Le titre « Bamenda » de son album Sushine dit non à la guerre paix dans le Nord et Sud-ouest camerounais. Le titre « Maries toi Mr l’abbé » chahute les prélats.
Grande figure artiste, il a grande histoire d’amour avec la ville de Mbanga où la population l’aimait bien. Devenu un modèle pour la jeunesse de cette contrée, Maurice Njoumè laisse un grande vide.