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Cameroun: L’honorable Nintcheu riposte violemment aux « provocations » d’Atanga Nji

Jean Michel Nintcheu

Dans une déclaration cinglante publiée le 6 mars 2025 et dont 237online.com a obtenu copie, l’honorable Jean Michel Nintcheu, député et président national du Front pour le Changement du Cameroun (FCC), a vivement réagi à la récente conférence de presse du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. Qualifiant ce dernier de « ministre de la provocation nationale », le parlementaire de l’opposition dénonce ce qu’il considère comme « une provocation grossière supplémentaire, une de trop » qui aurait « profondément choqué l’opinion publique ».

Des accusations graves de manipulation du processus électoral

Le cœur de la déclaration du député Nintcheu porte sur ce qu’il perçoit comme une tentative délibérée du régime de saboter le processus électoral à l’approche de la présidentielle d’octobre 2025. « Le régime veut créer l’insurrection pour tenter de noyer sa défaite électorale certaine », affirme-t-il sans détour, pointant du doigt « le refus obstiné, avec l’appui du Conseil Constitutionnel, des magistrats aux ordres et d’ELECAM qu’il contrôle totalement, de publier la liste électorale nationale ».

Cette stratégie, que l’opposant qualifie « d’insurrection d’État », serait selon lui motivée par la peur d’un « bilan de 43 ans de gestion kleptocratique, irresponsable et désastreux« , alors que « la colère du peuple monte et gronde de toute part ». L’analyse de cette déclaration par 237online.com révèle la tension croissante dans le paysage politique camerounais à quelques mois d’une échéance électorale majeure.

Un ultimatum lancé au pouvoir et des menaces de représailles

« Désormais, il y aura de la réplique. Une réplique qui épouse son ton, son arrogance et ses provocations », prévient Jean Michel Nintcheu, signalant une radicalisation du ton de l’opposition. Le député va jusqu’à dresser la liste des « comptes » que le ministre Atanga Nji devrait selon lui rendre aux Camerounais, notamment pour « sa responsabilité historique dans le déclenchement et l’aggravation de la guerre civile » dans les régions anglophones, la « ruine de la CAMPOST » ou encore « sa gestion, épinglée, de l’argent de la COVID-19 ».

Dans un rappel juridique cinglant, Nintcheu souligne que contrairement aux pratiques actuelles, « le maintien de l’ordre électoral relève exclusivement de la compétence d’ELECAM » selon le Code Électoral, et non du ministère de l’Administration territoriale. « D’où vient-il donc que le Ministre de l’administration territoriale place sous sa tutelle ‘l’organisme indépendant’ qu’est ELECAM ? », s’interroge-t-il.

Le ton et la virulence de cette déclaration marquent une nouvelle escalade dans la confrontation entre pouvoir et opposition à l’approche des élections, laissant présager une période préélectorale particulièrement tendue au Cameroun.

Par Alain-Claude Ndom pour 237online.com

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