Cameroun : l’État augmente le prix du «Djansang»

Les adeptes du décapage, devront réviser à la hausse le budget destiné à cette pratique, car, de nouvelles taxes sur les produits cosmétiques décapants entrent en vigueur cette année.

Si la pratique de la dépigmentation, le Djangsang comme on l’appelle chez nous, était une nécessité comme se nourrir, se vêtir ou se soigner, il est presque certain que le Cameroun entrerait d’ici peu dans l’un des mouvements de contestation social jamais connu. Et pour cause, les adeptes djangsang au féminin comme au masculin, en colère du fait de la hausse des produits décapant, sont très nombreux sur le territoire camerounais. Cette pratique touche presque toutes les couches sociales. De la « bayam salam » aux ministres ; de l’adolescente à la grand-mère, le djansang est très prisé quoi qu’on dise, et même quelques hommes s’y adonnent sans complexe. Heureusement pour le gouvernement, le djangsang, tout comme la drogue, la prostitution, quoique l’usage soit très répandu, sont toutefois des pratiques que la société conventionnelle rejette et condamne. C’est pour cette raison que les femmes du djangsang, en dépit de la colère noire qu’elles ruminent, ne descendront pas dans la rue. Mais les hommes risquent en payer les frais !

Pour revenir aux faits, il faut dire que les nouvelles taxes sur les produits cosmétiques décapants entre en vigueur cette année 2020, suite à l’adoption du projet de loi y afférant lors de la législature de novembre dernier. @237online Les produits décapants ne sont pas les seuls à être visé par cette loi : Les droits d’accises ad valorem de certaines marchandises importées sont désormais soumis aux modalités ci-après : un taux de 50% pour l’hydroquinone et les produits cosmétiques contenant de l’hydroquinone (décapants) ; un taux de 30% sur les cigares, les cigarettes et les autres tabacs ; les pipes (notamment les chichas) et leurs parties, les tabacs et préparations pour pipes.

Une mesure dissuasive pour le gouvernement camerounais

« Au plan sanitaire, l’idée est de combattre le tabagisme et la dépigmentation. À défaut d’interdire des produits à l’hydroquinone ou le tabac, le gouvernement a pensé qu’il faut que ces produits ne soient pas à la portée du premier venu. Il s’agit aussi pour décourager l’importation de certains produits non nécessaires », explique un parlementaire.

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