C’est le sens de l’ultimatum qu’a lancé le délégué régional à la communication de l’Ouest aux promoteurs de radios dont les dossiers ne sont pas en conformité avec la Loi.
La sortie du délégué régional de la communication de l’Ouest effectuée en début de semaine, crée une polémique au sein de l’opinion en général et auprès des promoteurs des radios privées basées dans la région de l’Ouest.
Simon Ekolle Penda a fait savoir à ces patrons des radios locales, que ceux qui ne sont pas en conformité avec la Loi, doivent fermer leurs portes et cesser d’émettre. D’après le fonctionnaire du Ministère la communication, «Ceux qui ne disposent pas d’une licence délivrée par le ministre de la communication, ou tout au moins une autorisation de fonctionner, sont des médias hors la loi. Mon rôle c’est de réglementer et de tout mettre en règle selon la déontologie».
Dans sa short-list, il clame que sur la trentaine de radios fonctionnelles la région de l’Ouest Cameroun, seules deux disposent des documents en règle.
Une sortie qui a le don d’irriter les patrons des radios à l’Ouest. Jean Pierre Peto le promoteur de Radio Star, l’une des plus vieilles radios locales, clame encore un abus d’autorité de la part du collaborateur d’Issa Tchiroma. Nous avons déposé des dossiers complets au ministère et nous attendons qu’ils nous autorisent à payer pour le faire. Dans le principe nous sommes en règle. Mais ce qui est frustrant, c’est que chaque délégué de la communication qui arrive, ressort du tiroir ce dossier et vient brader les médias, où créer une espèce de rançonnement, alors que nous peinons déjà à assumer nos missions. Il faut que ce chantage cesse. Il faut seulement qu’on nous délivre les documents qui nous autorisent à émettre. Cela va même nous permettre d’obtenir des financements pour mieux nous occuper de notre personnel et de l’infrastructure ». Madame Tankou, promotrice de la Radio Universitaire Tankou, rappelle que sa radio est une radio thématique est centré sur l’éducation.
Selon elle, radio universitaire ne fait de mal à personne, mais les dossiers déposés depuis, traînent à aboutir, avec la lourdeur administrative.
Le délégué régional de la communication, s’offusque de constater que, sa note datant de décembre 2014 et instruisant aux médias de se conformer à la Loi selon les instructions du ministre de la communication, ne crée un problème qu’à la veille du 1er juillet, date qu’il a fixé pour lancer l’opération de descente sur le terrain. «Ces gens doivent plutôt se mettre en conformité avec la Loi, au lieu de se plaindre. Je rappelle que ce ne sont pas que les radios. Et les télévisions qui sont ciblées. L’instruction ministérielle cible aussi les cablo distributeurs et d’autres opérateurs de ce secteur névralgique de la vie de notre pays. De leur côté, les médias qui reconnaissent avoir déposés des dossiers et restent dans l’attende du verdict ministériel, trouvent cette mise en garde comme une autre occasion de leur tutelle, pour les mettre en difficulté. La note de Simon Ekolle Penda fait bougé une région de l’Ouest dont le dynamisme des médias pose parfois quelques problèmes d’éthique du fait de la qualité de la ressources qui y travaille.
Alain Sikati Mbarga (Stg)