Cameroun : Les feux de signalisation inexistants à Bafoussam

Entrée de la Ville de Bafoussam

Les automobilistes doivent faire preuve de plus de vigilance pour éviter les accidents de la circulation.

9 heures 30 min au lieu-dit ‘’rond-point des martyrs’’ ce mercredi 7 juillet 2021. A cette heure de la journée, l’un des principaux carrefours de la ville de Bafoussam reste encombré. De tous les côtés, fusent des klaxons assourdissants des automobilistes qui veulent absolument passer en premier. Les deux policières déployées ici, semblent dépassées. Au lieu-dit ‘’Total d’en-bas ’’, un cliché presque similaire est capté. De même qu’au ‘’carrefour de la poste’’. Au lieu-dit ‘’feu rouge’’, des feux de signalisation ont été rénovés, mais ne fonctionnent pas encore. Globalement, la Bafoussam est dépourvue de cet élément de la signalisation de routière. Ceux qui y étaient ont cessé de fonctionner depuis Mathusalem. Les supports sur lesquels ils étaient installés sont soit inclinés, soit allongés au sol, soit debout et obstruent la circulation, complètement arrachés.

Cette réalité fait grincer les dents à ceux-là qui ont connu Bafoussam à une certaine époque. «Avant la circulation était plus fluide ici. Les policiers n’étaient là que pour contrôler les délinquants. Maintenant c’est plus compliqué», lance un taximan. «A Bafoussam, il est très difficile de traverser pour un piéton parce que les conducteurs de taxi sont toujours pressés puisqu’il n’y a pas de signalisation qui leur impose à un certain moment de s’arrêter», ajoute son collègue. «Je me suis retrouver plusieurs fois nez à nez avec une voiture parce qu’après avoir hésité sur celui allait partir en premier, on est finalement parti au même moment et on s’est retrouvé au milieu de la route. L’accident a été évité de justesse», se souvient un mototaximan.

Dans les écoles de conduite automobile implantées dans la capitale de la Région de l’Ouest, les enseignements dispensés tiennent désormais compte de cette réalité contextuelle en plus des normes universelles. « Dans une ville comme Bafoussam où il n’y a pas de signalisation routière, lorsque les conducteurs arrivent dans un point d’intersection, ils savoir qu’il y a la priorité à gauche », conseille un moniteur d’autoécole. « Les automobilistes doivent en toute circonstance accorder la priorité aux piétons parce que c’est leur peau qui est carrosserie », ajoute un autre.

L’inexistence des feux de signalisation dans une ville d’au moins un million d’habitants impose aux usagers de la route d’être très prudents.

Vivien Tonfack

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