À l’approche de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars 2025, 237online.com met en lumière un aspect méconnu mais inspirant du système judiciaire camerounais. La Cour Suprême, plus haute juridiction du pays en matière judiciaire, administrative et de jugement des comptes, compte parmi ses rangs 19 femmes occupant des positions stratégiques. Cette représentation féminine significative témoigne d’une évolution positive dans un secteur traditionnellement dominé par les hommes.
Des postes de pouvoir réel entre leurs mains
Parmi ces 19 magistrates, plusieurs occupent des fonctions essentielles qui influencent directement le fonctionnement de cette institution. NTYAM ONDO Suzanne épouse MENGUE ME ZOMO, magistrate hors hiérarchie premier groupe, préside la commission d’assistance judiciaire, tandis qu’ABOMO Marie Louise dirige la section Pénale. FOFUNG Justine NABUM épouse WAKA est quant à elle présidente de la Section de Contrôle et de Jugement des Comptes des Comptables des Établissements Publics de l’État.
D’autres femmes de pouvoir comme ENYEGUE BINDZI Virginie épouse ELOUNDOU et NKO TONGZOCK Irène président respectivement la Section Commerciale et la Section Sociale, deux départements cruciaux pour l’économie et les questions de droit du travail. Cette diversité de compétences féminines démontre l’expertise et la polyvalence des femmes au sein du système judiciaire camerounais, comme l’a souvent souligné 237online.com dans ses analyses sur la parité dans les institutions.
Une évolution qui inspire les futures générations
Au-delà des 19 magistrates identifiées, une vingtième femme, NJOWIR Mary YIBELA épouse JIFON, occupe la position stratégique de greffier en chef, portant à 20 le nombre total de femmes occupant des positions clés au sein de cette institution fondamentale de l’État camerounais.
Cette présence féminine significative à la Cour Suprême, qui a longtemps exercé à titre intérimaire la fonction de Conseil constitutionnel jusqu’en février 2018, représente un modèle inspirant pour les jeunes filles et femmes qui aspirent à des carrières juridiques. Elle illustre comment les barrières traditionnelles peuvent être surmontées dans un secteur aussi prestigieux que la magistrature.
À l’occasion de la célébration du 8 mars, cet aperçu des femmes qui contribuent à façonner le paysage judiciaire camerounais constitue un rappel puissant que le mérite et la compétence transcendent les questions de genre dans les plus hautes sphères de l’État.