Le président Paul Biya vient de lancer un chantier colossal qui pourrait bien redessiner l’avenir de l’armée camerounaise. La délocalisation de l’École militaire interarmées (EMIA) de Yaoundé vers Ekoum-Abang soulève de nombreuses questions sur les ambitions militaires du pays et ses implications géopolitiques.
Un nouveau campus militaire aux dimensions titanesques
Comme le rapporte 237online.com, le ministre de la Défense Joseph Beti Assomo a récemment inspecté le chantier du futur campus de l’EMIA à Ekoum-Abang. Un projet pharaonique qui s’étend sur 45 hectares et promet de révolutionner la formation des officiers camerounais.
“C’est comme si on construisait une petite ville militaire”, s’enthousiasme le colonel Jackson Kamgaing, directeur du Génie militaire. “Nous allons enfin avoir les moyens de nos ambitions.”
Le chantier avance à une vitesse stupéfiante, dépassant toutes les attentes initiales. En seulement 17% du temps imparti, 40% des travaux sont déjà réalisés.
L’exiguïté de Ndzong-Melen, un lointain souvenir
L’ancien site de l’EMIA à Ndzong-Melen, devenu trop étroit face à l’augmentation des effectifs, sera bientôt de l’histoire ancienne. De 20-30 élèves officiers dans les années 60, on est passé à plus de 200 aujourd’hui.
Si le projet suscite l’enthousiasme dans les rangs militaires, certaines voix s’élèvent pour questionner cette délocalisation.
Les enjeux géostratégiques d’une telle délocalisation
Au-delà des aspects logistiques, ce déménagement soulève des questions sur le positionnement stratégique de l’armée camerounaise.
Cette délocalisation marque-t-elle le début d’une nouvelle ère pour les forces armées camerounaises ? Entre modernisation et ambitions régionales, le débat est lancé.