Cameroun-Législatives et Municipales 2020 : Elecam cache les chiffres

Materiel election d'Elecam

Lors de sa 7ème session de plein droit à Yaoundé, Elecam a évité de révéler le taux de participation.

Le double scrutin législatif et municipal dernier, du fait de son contexte sociopolitique et historique, a été au centre de nombreuses controverses. La crise anglophone, l’appel au boycott lancé par certains leaders politiques et leaders d’opinion, les multiples frustrations des militants du Rdpc, les replis identitaires, le tribalisme, sont autant d’entrave qui sont venues corser l’addition de ce double scrutin. Au lendemain desdits scrutins, on a assisté à une guerre croisée sur le taux de participation. En premier le Ministre de l’Administration Territoriale est monté au créneau pour félicité les camerounais qui massivement sont allés aux urnes malgré l’appel au boycott. De l’autre côté, le Président du Mrc le Pr Maurice Kamto, pour sa part remerciait ces concitoyens pour avoir respecté le mot de boycott, à travers une correspondance… Même si dans l’ensemble on reconnait que le double scrutin a été très peu couru, les uns et les autres attendaient impatience l’arbitrage l’organe chargé de la gestion des opérations électorales, en l’occurrence Election Cameroun, la voie la plus autorisée en la matière.

La 7ème session de plein droit récemment tenu à Yaoundé était donc l’occasion idoine pour Elecam, de faire connaître les chiffres exacts, le taux de participation officiel du double scrutin législatif et municipal. Malheureusement, ce jour-là, Elecam, l’organe de gestion des opérations électorales au Cameroun, va mordre sa langue. En lieu et place des chiffres que les camerounais sont en droit de connaitre, Elecam s’est contenté, dans un lange laconique, de parler d’une mobilisation importante des camerounais dans les bureaux de vote. Cette posture qui n’est pas de nature a redoré le blason de la démocratie, a pour inconvénient de laissé libre court à toute sorte de spéculations, et de donner raison à la rumeur selon laquelle que le taux de participation n’aurait pas franchi le cap de 30%.

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