Cameroun: L’école pris en otage depuis 03 ans par les sécessionnistes

Plus de 600 milles écoliers ne vont plus à l’école dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest, d’après des chiffres rendus publics par la branche locale de l’Unicef .

Tout ça à cause de la terreur semée par des groupes sécessionnistes qui ont pris l’école en otage depuis 03 ans. Tout ça également à cause du mépris du gouvernement du Cameroun qui ne fait rien pour résoudre la crise anglophone.

Aussi, le mutisme de la communauté internationale est à condamner. Il en est de même des hommes politiques qui restent silencieux parce qu’ils ont peur de perdre leurs privilèges.

La vérité c’est que la campagne « Back to school » initiée par certains leaders de la société civile anglophone n’a pas prospéré à cause de la condamnation de Ayuk Tabe et Cie par le pouvoir judiciaire. De nombreux observateurs ont vu en cette condamnation une manœuvre de déstabilisation du pouvoir en place par certains pontes du régime.

Mais où est passé le dialogue annoncé par le Président Paul Biya depuis 04 mois aujourd’hui ? Tenter de comprendre le silence du président Paul Biya, c’est un peu partir à l’aventure en dériveur dans le triangle des Bermudes ! Cet homme éduqué et intelligent, qui est loin d’être dénué d’humour, a sans doute fait du Bréviaire des politiciens, du cardinal Jules Mazarin (1602-1661), son livre de chevet.

Morceau choisi : « Entraîne-toi à simuler chacun des sentiments qu’il peut t’être utile de manifester, jusqu’à en être comme imprégné. Ne dévoile à personne tes sentiments réels. Farde ton cœur comme on farde un visage… » Traduction : « Simule, dissimule et ne te fie personne. »

Pourtant, le dialogue est l’instrument idéal pour résoudre les problèmes. Lui seul permet de prendre des décisions acceptables pour tous. Il constitue le meilleur moyen d’éviter, ou de résoudre, le conflit. Un état démocratique est de principe un cadre pour l’expression d’opinions pluralistes.

Le pluralisme signifie la participation de tous (hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, riches et pauvres, minorités et peuples autochtones) au débat politique.

Ne pas le dire c’est être complice de ce qui arrive à la nation camerounaise. L’absence de dialogue inclusif fait le lit de la frustration, du rejet et de la révolte.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *