Une enquête exclusive du lanceur d’alerte BORIS BERTOLT révèle les dessous troublants de la crise énergétique qui paralyse le Cameroun. Au cœur du problème : un bras de fer financier qui laisse des millions de Camerounais dans l’obscurité.
KPDC prend le pays en otage pour 60 milliards
La situation est kafkaïenne : la Kribi Power Development Corporation (KPDC), qui devrait fournir 200 Mégawatts au réseau Sud, n’en produit actuellement que 15. La raison ? Une dette colossale de 60 milliards FCFA que le lanceur d’alerte a pu confirmer auprès de sources internes. Une seule machine sur onze tourne, créant un déficit catastrophique de 160 MW.
Le mirage Natchigal ne suffit pas
Sur le papier, le barrage de Natchigal devait être le sauveur énergétique du Cameroun. La réalité est plus sombre : avec seulement 4 turbines sur 8 en service, il ne produit que 240 MW. Une fois le déficit de KPDC compensé, l’apport réel se limite à 80 MW, bien loin des besoins du pays.
Un déficit chronique de 120 MW
Les chiffres sont implacables : malgré les promesses d’ENEO et de SONATREL, le pays reste confronté à un déficit de 120 MW. Cette situation ubuesque pourrait être résolue si KPDC fonctionnait à pleine capacité, conjuguée avec la production actuelle de Natchigal.
Cette crise met en lumière les failles d’une gestion énergétique qui sacrifie le bien-être des populations sur l’autel des conflits financiers.
