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L'ouverture sur le Cameroun

Cameroun: Le réveil du gouvernement sur le numérique

En moins de deux mois, une visio-conférence avec les start-ups, des journées nationales sur le numérique et un comité interministériel mis sur pied pour produire un plan d’actions de développement de ce secteur. 237online.com
C’est un réveil tardif, mais c’est à la vitesse 4G que le gouvernement évolue dans le secteur du numérique. Le 23 mars s’est tenue à Yaoundé la première réunion du comité interministériel pour le développement de l’économie numérique au Cameroun. C’est une instance créée le 15 février dernier par la ministre des Postes et télécommunications, dont la mission est de proposer les mesures et actions appropriées à mener pour impulser le développement de l’économie numérique. Notamment, ce comité interministériel est chargé de « dresser l’état des lieux actuel de l’économie numérique, d’identifier les obstacles au développement de l’économie numérique et de définir les stratégies de développement à mettre en place. » D’autre part, ce comité qui regroupe tous les administrations publiques compétentes, doit « proposer un plan d’actions à court et moyen terme et identifier les sources de financement. » 237online.com Comme le numérique appelle un nouveau champ jusqu’ici inconnu, le comité interministériel tablera aussi sur les « aspects techniques, économiques, juridiques et sociaux se rapportant à la réalisation des projets de l’économie numérique. » Pour parvenir à fournir au gouvernement la feuille de route qu’il attend pour développer le numérique, le comité interministériel va s’appuyer, entre autres, sur les conclusions des journées nationales sur le numérique. Elles ont été organisées les 3 et 4 mars derniers à Yaoundé, sous le thème : « La place de l’économie numérique dans les politiques publiques en vue de l’émergence du Cameroun ». Elles avaient pour objectif de réunir les acteurs du secteur privé et de la société civile afin qu’ils formulent des propositions pour l’essor du numérique au Cameroun. La rencontre s’est achevée sur 57 recommandations, qui touchent au financement, à la fiscalité, au cadre juridique, aux mesures d’incitation voire à une mutation des mentalités de la société camerounaise afin de l’ouvrir au numérique. « En réalité, il serait vain de chercher à définir un « secteur numérique » puisque c’est l’économie dans son ensemble qui devient numérique », a déclaré Mme Minette Libom Li Likeng. Deux semaines plus tôt, la ministre des Postes et télécommunications avait réuni, le 19 février, les jeunes promoteurs de projets dans le domaine des TIC. 237online.com C’était au cours d’une visio-conférence en simultané avec les start-uppeurs des Régions du Centre, du Littoral, du Nord, du Nord-Ouest et de l’Ouest. Mme Minette Libom Li Likeng a eu l’occasion d’identifier ces jeunes inventifs et de recueillir leurs attentes. A cette occasion, les promoteurs de start-ups ont plaidé pour la mise en place des infrastructures à haut débit, la vulgarisation des TIC et l’accompagnement de leurs projets TIC. Cette rencontre était inédite pour tous les jeunes promoteurs de projets dans la numérique, eux qui débordent d’inventivité sans un égard des pouvoirs publics. C’est pour cette raison que la principale recommandation issue de ces assises a été la mise sur pied au Minpostel d’une structure qui encadre les jeunes porteurs de projets TIC. Toutes ces idées, recommandations et propositions sont sur la table du comité interministériel pour le développement de l’économie numérique. Ce comité dispose de deux mois pour remettre sa copie au Premier ministre. Manifestement, la ministre des Postes et télécommunications veut conjurer le sort de dernier de la classe du Cameroun dans le domaine des TIC. Elle reconnaît que « les conditions de l’entrée véritable de notre pays dans la société de l’information et de la connaissance et de l’économie numérique ne sont pas encore remplies », déclaration faite aux journées nationales sur le numérique. A preuve, le Cameroun affiche une valeur de 0,2782 sur une échelle de 0 à 1 à l’indice de développement de l’e-government, qui est produit chaque année par le département des affaires économiques et sociales du secrétariat général des Nations unies. 237online.com Le Cameroun occupe le 126ème rang mondial sur les 143 pays évalués à l’indice de maturité de réseau produit par le World Economic Forum. La bonne nouvelle vient de l’indice sur la cybercriminalité produit par l’Union internationale des télécommunications, qui place le Cameroun 5ème en Afrique et 15ème mondial, avec une note au-dessus de la moyenne. Tout ne peut pas être mauvais.

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