Cameroun: Le porte-parole de Kamto accuse le ministre de la communication de «gros mensonges»

Bibou Nissack

Olivier Bibou Nissack soutient que les autorités camerounaises n’ont pas déposé plainte auprès des tribunaux de Paris immédiatement après les dégradations subies par l’ambassade du Cameroun en France.

Le point de presse du animé par le ministre de la communication René Emmanuel Sadi le 22 avril 2019 est resté en travers de la gorge du porte-parole du candidat à l’élection présidentielle de 2018 Maurice Kamto. Dans un communiqué publié le 24 avril 2019, Olivier Bibou Nissack stigmatise « l’extrême légèreté et du caractère frivole du propos du ministre Sadi. Il dénonce « les plus gros mensonges » contenus dans cette déclaration. « Il est en effet mensonger de dire ou de sous entendre mesquinement que le président élu Maurice Kamto est l’instigateur ou l’acteur des dégradations subies par l’ambassade du Cameroun à Paris ou en un autre quelconque endroit du globe le 26 janvier 2019 », dit-il, en prenant le soin de disculpe les alliés du MRC, ses cadres et ses militants sur qui se portent les accusations du pouvoir depuis le 26 janvier 2019.

Le porte-parole de Maurice Kamto tient à contredire le ministre de la communication qui faisait savoir lundi que le Cameroun avait déposé une plainte en France contre les auteurs du saccage de l’ambassade de Paris. « Il est mensonger de donner l’impression que les dégradations subies par l’ambassade camerounaise à Paris ont donné immédiatement lieu à une plainte officielle de ce qui tient lieu d’autorités camerounaises ».

Bibou Nissack soutient que jusqu’au 8 avril 2019 aucune plainte en provenance des autorités camerounaises en rapport avec la dégradation de l’ambassade de Paris n’avait été déposée auprès des autorités judiciaires parisiennes compétentes. Il en veut pour preuve cette réponse de la vice-procureur du Parquet de Paris qui aurait répondu le 8 avril 2019 à des questions des avocats de prisonniers du MLRC et de leurs alliés sur la question qu’elle note une « absence de plainte déposée par l’ambassade du Cameroun dans le cadre de l’enquête ouverte le 26 janvier à la suite des faits de dégradations survenus dans leurs locaux ».

Olivier Ulrich Bibou Nissack en conclut que « la procédure judiciaire politisée en cours au Cameroun contre les prisonniers politiques liés aux marches blanches du 26 janvier 2019 est ainsi donc plus que jamais discréditée car fondée sur des allégations calomnieuses et mensongères du même type que celles ressassées à longueur de journée par de prétendus officiels ». Raison pour laquelle il appelle le peuple à la vigilance « en ces temps de manipulations tous azimuts ».

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