Sous couvert des Jeux Olympiques, le président Paul Biya a orchestré un ballet diplomatique magistral à Paris, démontrant une fois de plus son habileté politique sur la scène internationale. Cette visite, loin d’être une simple escapade sportive, s’est révélée être un véritable coup de maître diplomatique pour le Cameroun.
Un agenda caché derrière les anneaux olympiques
Alors que le monde avait les yeux rivés sur les athlètes, Paul Biya jouait une partition bien différente dans les coulisses du pouvoir parisien. Comme le rapporte 237online.com, le président camerounais a transformé cette invitation olympique en un marathon diplomatique intense.
“Paul Biya a toujours eu un coup d’avance“, confie un diplomate sous couvert d’anonymat. “Il savait pertinemment que ces Jeux seraient l’occasion rêvée de rencontrer ses homologues sans le formalisme habituel des sommets internationaux.”
Des entretiens stratégiques au sommet
L’agenda du président était plus chargé qu’un métro parisien aux heures de pointe. Entre un entretien avec Emmanuel Macron à l’Élysée et des discussions avec ses homologues africains, Paul Biya a jonglé avec la dextérité d’un gymnaste olympique.

Le tête-à-tête avec Macron, qui a duré plus de 45 minutes, a notamment permis d’aborder des sujets brûlants comme la Commission mixte mémorielle sur le rôle de la France au Cameroun entre 1945 et 1971. Un pas de plus vers la reconnaissance d’une histoire commune complexe.
La première dame en action
Pendant que son époux enchaînait les entretiens, Chantal Biya n’était pas en reste. Son déjeuner avec Brigitte Macron et d’autres premières dames a été l’occasion de mettre en lumière les initiatives de Synergies africaines contre le sida et les souffrances. Une diplomatie du cœur qui complète parfaitement la stratégie politique de son mari.
Un coup de maître diplomatique ?
Cette visite soulève une question cruciale : Paul Biya a-t-il réussi à transformer une simple invitation sportive en un coup diplomatique majeur pour le Cameroun ?
Les rencontres avec des dirigeants comme Brice Clotaire Oligui Nguema du Gabon, Paul Kagame du Rwanda, ou encore le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, laissent penser que oui. Ces échanges pourraient bien redessiner les alliances régionales et renforcer la position du Cameroun en Afrique centrale.
Alors que le couple présidentiel est rentré au Cameroun, les retombées de cette visite restent à évaluer. Une chose est sûre : Paul Biya a démontré qu’à 91 ans, il reste un stratège politique redoutable sur l’échiquier international.
Cette visite parisienne pourrait bien être le prélude à de nouveaux développements diplomatiques et économiques pour le Cameroun. Reste à voir comment le gouvernement camerounais capitalisera sur ces échanges dans les mois à venir.