Dans une correspondance adressée au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Jacques Maboula Mboya, le maire de Yabassi, dénonce l’échec des programmes de développement, la dictature participative des administrateurs de ces programmes et les détournements participatifs implicites.« [i]C’est avec beaucoup de peine que je me vois obligé de prendre la plume pour porter à votre connaissance des faits, preuves et entorses du dysfonctionnement des outils programmes de la lutte contre la pauvreté à la base qui sont plus des moyens au service de la prospérité des administrateurs desdits programmes qu’au développement de nos communautés[/i] », écrit Jacques Maboula Mboya, maire de Yabassi à Philemon Yang, le Chef du Gouvernement actuel du Cameroun.
Le maire a ainsi pris la peine de joindre à sa lettre de dénonciation une correspondance adressée au Ministre de l’économie de la planification et de l’aménagement du territoire, tutelle du PNDP (Programme National de Développement Participatif) et un ensemble de documents, correspondances du Préfet etc… illustrant l’opacité de gestion, pesanteurs, et incitation à l’intelligence mafieuse dans la gestion des ressources destinées aux mairies pour le bien-être des communautés.
Jacques Maboula Mboya s’étonne de ce que la mairie de Yabassi qui est pourtant en règle de son apport au sein du programme n’eût pas exécuté un seul projet social pratiquement au terme de la troisième phase des financements PNDP. «[i] Demander la transparence et la clarté de nos comptes et apports seraient une entorse à la gouvernance locale ? Refuser de signer des soldes de comptes bancaires en blanc serait une entrave à la bonne marche des programmes[/i] », écrit Jacques Maboula Mboya. Non sans se demander si les maires doivent céder au chantage des administrateurs de programmes pour des raisons électoralistes même si les droits et ressources des communautés sont abusés par les gestionnaires de ces programmes. «[i] Si de nombreux maires se taisent par peur de représailles et peur panique électorale en devenant complice d’un programme au détriment dudit programme, le maire de Yabassi que je suis préfère rompre le silence et demander que justice soit rendue pour sa communauté et les valeurs fondamentales de la république pour que vivent nos programmes, réformes et institutions[/i] », enfonce-t-il.
Le maire de Yabassi qui n’avait pas hésité à dénoncer son prédécesseur auprès de la CONAC à la suite de la disparition du bulldozer de la mairie de Yabassi est réputé incorruptible et soucieux du bien-être de ses administrés.
[b]Oumarou Doukhali, 237online.com[/b]