Cameroun: Le fils de L’imam de Woubifke tué Par Boko Haram

Soldats Boko Haram

Il a été tué à l’arme blanche parce que les balles ne l’atteignaient pas.

Le mythique village de Woubifké sis dans l’arrondissement de Mora a subi une attaque des combattants de Boko Haram dans la nuit du 13 au 14 décembre dernier.

Les terroristes ont assiégé la concession du fils de l’imam de la localité et l’ont passé au peigne fin. Ils y ont extrait le chef de famille le nommé Mahmat Sho Sho et ont tenté de l’occire. Ils ont tiré sur lui mais sans succès. Ils l’ont trainé hors du village puis l’ont tué à l’aide des armes blanches. «La localité de Woubifké est l’une des rares localités de la zone dites très rouge à n’avoir pas connu les attaques de Boko Haram. Le village en était jusqu’ici épargné. Tous les habitants de la localité passent donc les nuits dans leurs domiciles. Nous ne vidons pas nos maisons à la tombée du jour comme dans d’autres villages. Donc l’attaque d’hier nous surprend à plus d’un titre car elle intervient au moment où ils n’ont plus leur force de frappe des années 2014 et 2015. Ils sont fragilisés et c’est là où ils nous atteignent. Ils sont entrés dans le village aux environs de 02 heures du matin et ont assiégé la concession du fils de l’iman. Ils l’ont appelé par son nom et lui ont demandé de sortir les rencontrer dans la cour», explique déclare Alamine, membre du comité de vigilance de Woubifké. Lequel poursuit : «Mahmat Sho Sho a opposé une fin de non-recevoir à leur demande. C’est comme ça qu’ils ont défoncé la porte de la chambre dans laquelle il était, l’ont extrait de là et l’ont trainé dans la cour. Ils ont tenté dans un premier temps de l’abattre dans sa cour. Ils ont ouvert le feu sur lui. Bien qu’il a été atteint par des balles, ce dernier n’a pas été blessé. Ils ont su qu’il était blindé contre les armes à feu et c’est comme ça qu’ils l’ont trainé hors du village et l’ont tué à l’aide d’armes blanches. Nous ne savons pas exactement ce qu’ils lui ont fait mais du sang coulait de son an*us au moment où nous avons découvert le corps. Son corps ne portait aucune trace de blessure. Voilà pourquoi nous pensons qu’ils l’ont tué à l’aide des armes blanches», déclare Alamine, membre du comité de vigilance de Woubifké.
La localité de Woubifké est située à une quinzaine de kilomètres de Mora. «Nous savons tous que les combattants de Boko Haram ont fait de la localité de Tchakarmari leur citadelle depuis un certain temps. Ils y viennent et repartent en traversant la localité Woubifké mais jamais ils n’ont tenté de l’attaquer. Pourtant cette localité est géographiquement située à un jet de pierre de Tchakarmari. L’attaque de la nuit d’hier est la toute première depuis que ce phénomène de Boko Haram sévit dans cette région. Voilà pourtant cela nous surprend et nous amène à nous poser la question selon laquelle qu’est-ce qui a pu bien se passer. Il nous a toujours été dit que le village était mystiquement protégé et qu’il devenait invisible à ces derniers lorsqu’ils nourrissent le vœu de l’attaquer. Ce qui surprend le plus ce qu’ils se sont pris au fils du plus grand marabout et iman de la localité. C’est lui qui aurait protégé le village», termine un membre du comité de vigilance de Woubifké.

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