À l’occasion de la Journée internationale des femmes, l’homme politique et avocat Akere Muna vient de lancer un appel déchirant qui bouscule les consciences. Dans un message percutant partagé ce 8 mars, l’ancien candidat à la présidentielle dénonce avec force la situation dramatique des femmes camerounaises, victimes de violences quotidiennes dans plusieurs régions du pays.
Un constat accablant sur les violences dans les zones de crise
“La violence contre les filles et les femmes est massive chaque jour”, martèle Akere Muna dans son message que 237online.com a pu consulter en exclusivité. L’ancien bâtonnier pointe particulièrement du doigt la situation dans trois régions où les femmes subissent l’horreur “chaque minute, chaque heure, chaque jour” : le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et la région du Nord.
Ces zones, marquées par des crises sécuritaires persistantes, sont devenues le théâtre d’atrocités innommables contre les femmes et les jeunes filles. Une réalité que les autorités peinent à reconnaître dans toute son ampleur.
Le paradoxe camerounais : entre discours et réalité
“Il n’existe pas d’outil de développement plus efficace que l’autonomisation des femmes. Alors, pourquoi cela ne se produit-il pas à grande échelle au Cameroun ?“, s’interroge Akere Muna. Cette question résonne comme un coup de tonnerre dans le paysage politique camerounais, où les discours officiels sur l’autonomisation des femmes contrastent cruellement avec la réalité du terrain.
L’homme politique ne mâche pas ses mots : “Plutôt que d’élever et d’autonomiser les filles et les femmes en tant que force la plus puissante pour la transformation et le progrès, une violence horrible est perpétrée contre elles.” Cette phrase assassine met en lumière l’hypocrisie d’un système qui célèbre les femmes un jour par an, tout en fermant les yeux sur les violences qu’elles subissent les 364 autres jours.
“Où avons-nous échoué ?”, conclut-il avec une sincérité désarmante. Une question qui devrait interpeller l’ensemble de la société camerounaise, au-delà des clivages politiques traditionnels.
Ce cri du cœur d’Akere Muna rappelle une vérité universelle souvent oubliée dans les considérations politiciennes : “Lorsque les femmes réussissent, les nations sont plus sûres, sécurisées et prospères.”