Patrice Amba Salla, le ministre des Travaux publics répondait aux questions orales à l’Assemblée nationale, vendredi.Le ministre des Travaux publics, Patrice Amba Salla ainsi que quatre autres ministres du gouvernement de Philémon Yang étaient invités au perchoir de l’Assemblée nationale, vendredi dernier. C’était au cours de la plénière consacrée aux questions orales aux membres du gouvernement. En fait, Patrice Amba Salla, a été interpellé par le député Gaston Komba sur l’utilisation des dix milliards de Fcfa alloués à son département ministériel pour l’entretien des routes rurales et des pistes de commerce. Ces travaux avaient pour but de désenclaver les zones considérées comme mamelles nourricières des grandes villes et par la même, de faciliter la circulation des biens et des personnes. « L’inflation de 2,8% révélée par l’Institut national des statistiques en est la preuve et ce, depuis l’arrivée des pluies de mars-avril 2015. La circulation des gros porteurs dans les pistes pendant les pluies et leur passage dans les barrières au vu et au su de tous. Qu’en est-il de l’utilisation de cette enveloppe ? », a questionné le député du Nkam.
Quelques minutes après avoir commencé à répondre à cette préoccupation, le ministre des Travaux publics sera interrompu par le président de l’Assemblée nationale. Le député Robert Bapooh Lipot avait demandé la parole pour dire au ministre de retirer sa main de la poche. « Lorsque les membres du gouvernement s’adressent à la représentation nationale, qu’on prenne la peine de ne pas mettre les mains dans les poches», a-t-il précisé. Le Mintp va s’excuser auprès des honorables en indiquant simplement que son geste est un tic : « Autant je reconnais avoir un tic, celui de mettre la main dans les poches. Autant je comprends que le député Bapooh puisse porter son sac à tous les coups. On ne saurait le priver de ce tic ».
S’agissant de la question posée par le député Gaston Komba, le ministre Amba Salla sera constant dans ses réponses. « L’enveloppe budgétaire allouée à l’entretien des routes et des pistes de collecte s’élève environ à 10 milliards de Fcfa en 2015. Cette somme est repartie en deux grandes masses, 6 milliards de Fcfa pour l’entretien à travers le fonds routier et 4 milliards pour l’ouverture des pistes de désenclavement pour les 10 régions. Le kilomètre est entretenu à minima à deux millions de Fcfa. Les ressources allouées et qui sont qualifiées de considérable ne sont pas à mesure de permettre l’entretien des pistes rurales », précise-t-il. En perspective, le Mintp va préciser à la représentation nationale qu’en 2016, le gouvernement va mettre sur pied un entretien de routes rurales qui supporteront nos deux à trois grandes saisons de pluie sans grande marge. Un acte d’engagement sera signé cette semaine pour la circonstance.
[b]Thierry Etoundi[/b]