Dans une ambiance électrique qui monte crescendo, le Cameroun s’engage dans une année électorale qui s’annonce déterminante. L’échéance d’octobre 2025 pourrait marquer un tournant historique pour le pays.
Un scénario de 2018 qui se répète ?
L’année qui s’ouvre fait ressurgir les vieux démons de la politique camerounaise. Depuis l’épisode troublant de la santé du président Biya en octobre dernier, une inquiétude sourde s’est installée, touchant même les cercles les plus conservateurs de l’armée.
Le casting des candidats actuellement envisagés ressemble étrangement à celui de 2018 :
- Maurice Kamto, encore marqué par sa défaite contestée
- Cabral Libii, toujours en quête de légitimité
- Akere Muna, vétéran de l’opposition
- Joshua Osih, représentant du SDF
Le RDPC et son candidat naturel font face à des obstacles inédits :
- Questions sur la capacité à mener campagne
- Défis économiques critiques soulignés par la CEMAC
- Vieillissement du système politique
- Opposition qui mise sur le mécontentement populaire
L’atmosphère est électrique dans tout le pays. De Yaoundé à Douala, de Maroua à Garoua, en passant par Bafoussam ou Ebolowa, les spéculations vont bon train sur l’issue de cette bataille politique, même si une certaine lassitude gagne les observateurs les plus aguerris.
La grande question reste : le système Biya pourra-t-il maintenir son emprise caractéristique, ou assisterons-nous enfin à ce changement tant attendu par une partie de la population ?