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Cameroun: La ministre Célestine Ketcha Courtès accusée d’escroquerie foncière à Bangangté

Celestine courtes

La ministre de l’habitat et du développement urbain citée dans une affaire d’escroquerie foncière à Bangangté.

L’affaire remonte au mois d’avril 2020. Dans la plainte de dame veuve Elisabeth Keukwa et donc le Messager a reçu copie figurent plusieurs chefs d’accusations contre l’ex-maire de Bangangté et actuel ministre de l’habitat et du développement urbain. Entre autres on peut y lire : destruction de bien privés, abus d’autorité… et délit d’initié.

L’affaire qui défraie la chronique et provoque des grincements de dents remonte comme nous l’indiquions plus haut au mois d’avril 2020 ; porte en fait sur le lot 310 portant sur le titre foncier numéro 1295/Ndé, situé au quartier n°4 de la ville de Bangangté. A en croire veuve Elisabeth Kenkwa, l’ex maire de la ville veut faire main basse sur cet espace qui ne l’appartient pas. Faux ! Rétorque une source proche de l’ex-maire de la ville. Pourtant cet espace appartenant au feu Révérend pasteur Kenkwa comportait des tas parpaings, six mille au total ; un garage pour tôlerie voiture et d’électricité automobile. Pour sécuriser son terrain, avance-t-elle, le pasteur de son vivant y avait érigé une barrière en matériaux définitif avec un portail métallique. « Subitement un matin, contre toute attente et sans raison aucune, le maire de la Commune de Bangangté accompagné des policiers, des agents communaux et d’engins lourds, y a fait irruption pour détruire la barrière, casser tous les six mille parpaings et enlever tout ce qui y trouvait », fait constater un huissier de justice.

Et de poursuivre : « en se déclarant désormais adjudicatrice du lot de son défunt oncle, madame la ministre de l’habitat et du développement urbain, qui est déjà propriétaire d’un lot dans la même ville, croit pouvoir transgresser les règles juridiques en toute impunité ». Non sans s’appuyer sur le décret du chef de l’Etat n°95-146 du 04 août 1995.

Selon ledit décret, il ne peut être attribué en jouissance ou en propriété à une même personne physique ou morale plus d’un lot domanial dans un même centre urbain, sauf dérogation spéciale accordée par le président de la République en fonction de l’importance de l’investissement. Dérogation que n’aurait jamais obtenue l’ancienne maire de Bangangté propriétaire d’un lot dans la ville éponyme.

Convaincue d’être dans son droit, dame Kenkwa se dit déterminée à ne pas abdiquer. Aussi compte-t-elle aller jusqu’au bout de la procédure pour, dit-elle, rentrer en possession de ce qui lui appartient. Joint par nos soins, une source proche de l’ex-maire de Bangangté marque son étonnement. « Je suis étonné que des gens vous racontent des énormités. La ministre n’a pas fait usage de la force publique. On vous dit qu’en se déclarant désormais adjudicatrice du lot de son défunt oncle, madame la ministre de l’habitat et du développement urbain a cru pouvoir transgresser les règles juridiques en toute impunité. Ce qui est archi-faux », nous confie-t-elle.

Aristide Tchaptet (correspondance particulière)

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