Plus de 500 Milda installées dans deux formations sanitaires à Yaoundé.
L’Association camerounaise pour le marketing social (Acms) se joint à la lutte contre la malaria. Elle a mis à la disposition de deux hôpitaux de la ville de Yaoundé, choisis par le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) et orphelinat de la région du Centre plus de 500 moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda). «Nous ne voulons pas que le paludisme vienne s’ajouter aux maux de nos pensionnaires », a déclaré mercredi dernier, le Dr Christian Youmba, chef de division senior santé familiale Acms lors de la remise des Milda au Centre national de réhabilitation des personnes handicapées d’Etoug Ebe, un quartier de la ville de Yaoundé.
Cet élan de cœur n’est pas resté insensible auprès des bénéficiaires de cette formation sanitaire. Visiblement satisfaits, le directeur dudit hôpital, Thomas Ekoto Edjenjte et le porte-parole des pensionnaires, ne se lassent pas de manifester leur gratitude à l’endroit des donateurs. «Nous sommes très fiers. Nous avons souffert des piqûres de moustiques vecteurs de la malaria avant la remise de ce don», repend le jeune pensionnaire avec un sourire en coin. «Pour se protéger, ils utilisaient des insecticides qui coûtent trop cher», lance le directeur d’un ton apaisé.
En plus de ce don, les bénéficiaires ont été outillés à mieux utiliser ledit matériel. Dans les chambres, on peut voir des pensionnaires à l’œuvre. « Désormais, nous dormons sous la Milda », confie une malade en enfilant la toile. «Elle peut résister à vingt lavages. Il faut utiliser le savon de ménage et non le détergeant », indique le Dr Christian Youmba. La même remarque avait été faite en juillet dernier par le ministre de la Santé publique (Minsanté), André Mama Fouda, lors de l’annonce d’une campagne nationale de distribution de plus de 12 millions de Milda dans tout le territoire national.
En rappel, le paludisme qui est la première cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans (44,5%) a fait en 2014, d’après des statistiques du Minsanté, en moyenne 4 000 morts. Et un an avant (2013), selon le Pnlp, la pathologie représentait 41% de toutes les consultations médicales, 58% des hospitalisations, 22% des décès notifiés dans toutes les formations sanitaires, soit un total de 4348 décès.
Paulette Ndong