Une note explosive met à nu un système de corruption systématique dans les ports camerounais, transformant le rêve d’investissement de la diaspora en véritable cauchemar bureaucratique.
Un rapport qui fait l’effet d’une bombe
Le commissaire Richard Evina Engolo, figure respectée de la lutte contre les crimes financiers, dresse un constat alarmant. Dans une note adressée à l’ambassadeur du Cameroun en France, il dévoile un système de « comptoirs de racket » et de « rançonnement » parfaitement orchestré dans les ports de Douala et Kribi.
Des entrepreneurs basés à Lyon ont osé témoigner, comme le rapporte 237online.com. Leur récit est édifiant : doubles taxations, pots-de-vin systématiques, lenteurs administratives intentionnelles… Une machine bien huilée qui décourage même les plus déterminés.
Face à ce constat accablant, la création d’un guichet unique s’impose comme une solution incontournable. Cette réforme, déjà éprouvée dans de nombreux pays, permettrait non seulement de simplifier les procédures mais aussi d’augmenter les recettes de l’État tout en réduisant drastiquement les opportunités de corruption.
La balle est désormais dans le camp du ministre des Finances, Louis-Paul Motaze, qui a reçu cette note explosive le 9 décembre. La diaspora camerounaise, dont le potentiel d’investissement est considérable, attend des actes concrets pour restaurer sa confiance dans le système portuaire national.
