Cameroun : La Cnps appose des scellés à la Cicam

Cicam

L’entreprise qui continue ses productions déplore un lourd manque à gagner après la pose des scellés mardi 10 mai 2022.

Des scellés ont été apposés mardi 10 mai 2022 sur le portail d’entrée du siège social de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam) basé au quartier Ndokoti à Douala. Selon les témoignages recueillis sur le site, cette opération a été réalisée par les agents de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). Ils sont arrivés sur les lieux en début de journée, accompagnés par des forces du maintien de l’ordre. Sur le motif des scellés, les responsables joints n’ont pas souhaité s’exprimer à la presse. « Le directeur général sera là demain. C’est la voix la plus autorisée », a lancé un responsable. Sans plus. Des informations en circulation font état de ce que l’entreprise a été scellée pour « non-paiement des prestations sociales dues aux employés depuis plusieurs mois ».

Au siège social de la Cicam mardi après-midi, un papier format collé sur le grand portail indique bien aux visiteurs « Cnps. Établissement scellé le 10/05/2022). Mais des employés et potentiels clients rencontrés autour de 16h continuent d’accéder à l’usine via le portillon resté ouvert. A l’intérieur, le parking n’est pas bondé. Seules deux voitures sont immobilisées. Les véhicules garés dans l’enceinte de l’entreprise qui produit les pagnes ont été conduits à l’extérieur avant la mise des scellés, apprend-on. La voiture du directeur commercial et marketing n’a pas pu l’être du fait de l’absence du propriétaire de cette voiture au moment des faits.

Un grand manque à gagner

Dans les bureaux, c’est plutôt un jour de travail ordinaire. « L’usine n’est pas à l’arrêt. Nous sommes en production », lance un employé rencontré dans l’usine. Dans le bâtiment abritant le service commercial et marketing, le travail va bon train. Un vigile en faction enregistre les visites. Le bureau du directeur du service est ouvert. Celui de l’administration des ventes aussi. Dans un des bureaux vitrés, des banderoles sont manipulées. Un homme en ressort avec quelques-unes. Puis, un autre employé transporte deux cartons visiblement lourds.

Le directeur financier est absent de l’usine. Le Jour a appris qu’après la pose des scellés, il a tenu une réunion avec le délégué du personnel. Sur les conséquences de ces scellés, même si l’entreprise n’a pas arrêté de fonctionner, un responsable indique que: « on a un grand manque à gagner. Les produits ne peuvent ni entrer ni sortir ». Il relève que cette opération de scellés entamée lundi vise un ensemble de de 16 à 17 entreprises à Douala. Les entreprises publiques telles Camtel et Hysacam sont concernées.

Mathias Mouendé Ngamo / 237online

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