Cameroun-Jeux universitaires : Accepter de perdre dans l’honneur

Une polémique oppose l’université de Yaoundé I à l’Institut national de la jeunesse et des sports au sujet d’une athlète ayant participé au jeux universitaire de Dschang. Eclairage…

La décision de l’Université de Yaoundé I de retirer des compétitions de lutte l’athlète, Berthe Emilienne Etane Ngolle, catégorie 70 kg, se situe dans l’esprit des principes et valeurs fondamentaux de l’Olympisme tels qu’enseignés il y a plus de 120 ans par Pierre de Coubertin, fondateur du Mouvement olympique moderne. Il s’agit de l’excellence, du respect et de l’amitié.

L’excellence.

Cette valeur consiste à donner et faire de son mieux sur le terrain de jeu ou dans sa vie personnelle et professionnelle, de tout donner pour gagner, sans négliger la joie de participer et de réaliser ses objectifs personnels. Berthe Emilienne Etane Ngolle est une athlète professionnelle qui a fait ses preuves à l’international. Sa dernière performance est la 4ième place pour le 62.0 kg femmes aux Championnats d’Afrique en 2019. Ce qui lui a fait bénéficier d’une bourse pour un stage de perfectionnement au Maroc offert par le Comité national Olympique(Cno).

Le respect.

Il incorpore le respect de soi, de son corps, des autres, des règles et règlements du sport et de l’environnement. Il représente le fair-play et tout comportement contraire à l’éthique. Or, la participation de Berthe Emilienne aux 22ièmes Jeux universitaires de Dschang 2019, ne souffre d’aucune irrégularité contrairement aux allégations enrobées de mauvaise foi de ses adversaires assoiffés de victoires et en manque de courage de l’affronter sur le tatami. Elle est régulièrement inscrite à l’Université de Yaoundé I, 3ième année Lettres bilingues. Par contre, le refus de compétir et l’exercice de la pression sur la Fédération nationale du sport universitaire(Fenasu) pour obtenir la sanction de son vis-à-vis ne relèvent pas de l’esprit olympique qui voudrait que l’on compétisse d’abord et porte des réserves par la suite. Tout compte fait, une enquête est ouverte au niveau de la Fédération pour déterminer les tenants et les aboutissants de cette ignominieuse affaire qui se situe loin de l’éthique sportive.

L’amitié.

Elle fait du sport, un outil pour aider à promouvoir une plus grande compréhension mutuelle entre les individus et peuples du monde. Dans l’esprit du recteur de l’Université de Yaoundé I, Pr. Maurice Aurélien Sosso par ailleurs Président de la Fenasu, « le sport est tel qu’on doit briller par la performance. On peut ne pas gagner aujourd’hui et gagner demain. » Certes, Berthe Emilienne a gagné une médaille en or, mais pas de médaille dans le déshonneur ! Le sport ne saurait se pratiquer avec des quolibets, invectives et autres camouflets. Autant nous avons le devoir de faire respecter le droit et de favoriser une compétition saine, sans tricherie ni discrimination, autant nous devons protéger l’athlète en ne laissant pas jeter le discrédit et l’opprobre sur elle, sur l’image de marque que les Jeux s’impriment depuis un an, et sur la réputation et la notoriété de l’Université de Yaoundé I.

Benoit Dubois Onana, chef de la cellule de communication de l’UYI

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