Cameroun – Insurrection: Michelle Ndoki à Kondengui

La vice-présidente des femmes du Mrc a été inculpée hier au tribunal militaire de Yaoundé.

Michelle Ndoki, avocat au Barreau du Cameroun passera la 32ème journée internationale de la femme qui se célèbre ce 8 mars 2019 à la prison principale de Yaoundé, située au quartier Kondengui. Cette militante du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun rejoint ainsi Maurice Kamto, Paul Eric Kingue, Célestin Djamen Albert Ndzongang, ainsi que d’autres militants du Mrc détenus dans cette prison depuis presque trois semaines. Toutes ces personnes sont poursuivies pour avoir pris part à une manifestation pacifique qui a eu lieu le 26 janvier 2019 dans certaines villes du pays.

Michelle Ndoki a été inculpée hier au tribunal militaire de Yaoundé pour : hostilité contre la patrie, d’insurrection, d’attroupement illégal de manifestation non autorisée dégradation des biens publics à Berlin en France et tentative d’immigration clandestine. Elle a été placée sous mandat de dépôt à la prison principale de Yaoundé pour une durée de six mois. Son déferrement à la prison intervient neuf jours après son interpellation. Michelle Ndoki a été interpellée le 26 février dernier à Idenau dans la région du Sud-Ouest.

Conduite à Yaoundé, Elle avait été placée en garde à vue au groupement spécial d’Opération (Gso). Le 28 février dernier Michelle Ndoki a été auditionnée au Gso. Lors de l’enquête préliminaire, la militante du Mrc avait exigé les preuves matérielles des faits qu’on lui reproche.

Le 28 février dernier, le Barreau du Cameron avait fait un communiqué pour exiger la libération immédiate de Michelle Ndoki. La mise en détention provisoire à la prison principale de Yaoundé de cette militante intervient 48 h après la déclaration de Federica Mogherini, la Haute représentante de l’Union européenne sur la situation politique et sécuritaire du Cameroun. Dans un communiqué rendu public mardi dernier, l’Union européenne a invité les autorités camerounaises à libérer les personnes détenues dans le cadre des manifestations du 26 janvier dernier. L’info claire eet nette. Les Etats-Unis ont également réagi pour exiger la libération des personnes détenues. Le gouvernement du Cameroun à travers le ministre de la Communication a rappelé que ces personnes ont été arrêtées non pas pour leurs opinions politiques, mais plutôt pour les délits de droits communs.

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