Cameroun: Human Rights Watch demande au Gouvernement de lever les interdictions de manifester du MRC

En date du 05 avril 2019, Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration Territoriale a publié un communiqué pour interdire les prochaines manifestations publiques du MRC, non sans menacer de dissoudre ledit parti.

« Lors d’une vague de répression visant à la fois l’opposition et le droit de réunion, les autorités camerounaises ont interdit une semaine de manifestations prévue par le parti d’opposition Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) », a déclaré, le 8 avril 2019, Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique Centrale à Human Rights Watch (HRW).

Cette Organisation Non-gouvernementale (ONG) qui se donne pour mission de défendre les droits de l’homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme, estime que « l’interdiction par le Gouvernement des manifestations du MRC est un véritable pas en arrière pour le Cameroun et devrait être levée sur le champ » par les autorités camerounaises.

« Au lieu d’interdire la dissidence et d’emprisonner les opposants, le Gouvernement devrait respecter les principes démocratiques et autoriser les manifestations pacifiques », propose le directeur pour l’Afrique Centrale à Human Rights Watch.

Le 5 avril 2019, le ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, avait mis en garde les dirigeants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun qui appellent à des marches pacifiques le 13 avril prochain.

« Si les dirigeants du MRC pour qui défier l’autorité de l’Etat est devenu le sport favori, persistent à créer des troubles à l’ordre public en organisant des manifestations non autorisées ayant pour objectif de provoquer les remous sociaux aux conséquences imprévisibles, le ministre de l’Administration Territoriale se verra dans l’obligation d’appliquer les dispositions de la loi no/ 90.56 du 19 décembre 1990 relative aux partis politiques », avait menacé Paul Atanga Nji dans son communiqué.

Dans un communiqué publié le mardi 9 avril 2019, le parti de Maurice Kamto avait répondu aux accusations du ministre de l’Administration Territoriale (Minat).

Mamadou Yakouba, le premier vice-président du MRC, avait dénoncé « une décision du Minat dont les motifs sont fallacieux pour certains et diffamatoires pour d’autres, avec force affirmations gratuites et sans fondements, est attentatoire aux droits et libertés civiques et politiques et n’a pour seul dessein que de diaboliser le MRC et ses dirigeants et d’éliminer un adversaire politique perçu comme désormais comme une vraie menace par les autorités gouvernementales ».

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