Les experts soutiennent que la situation du logement social au Cameroun est extrêmement négative.
L’offre de logement social au Cameroun est très déplorable au Cameroun depuis plusieurs décennies. Malgré la volonté du gouvernement, l’habitat des classes populaires comme dans la plupart des villes d’Afrique subsaharienne demeure un problème récurrent. En affirmant que « Les citoyens tirent constamment un boulet de canon sur la politique du gouvernement, qu’il n’est pas du tout aisé pour les pauvres et débrouillards de se loger. Ils préfèrent dans les grandes villes telles que Yaoundé et Douala, de vivre dans des zones accidentogènes et interdites », Firmin Mboe, un commerçant traduit le lot quotidien de la plèbe qui peine à se loger décemment. Frank Fotso, un enseignant d’école primaire ajoute que « depuis plusieurs décennies, nous attendons en vain la construction de milliers de logements pour résoudre une partie des problèmes promis aux Camerounais. N’ayons pas peur de le dire, nous sommes très mal logés et le fameux logement dit social d’Olembe à Yaoundé est venu tout simplement renforcer nos craintes et doutes. Le gouvernement n’est pas au service de sa population ». Il ajoute : « Je parlerai donc ici principalement du cas de Yaoundé, la capitale administrative du Cameroun. Pour trouver un logement avec un standard moderne, il faut débourser au moins 90 000 F CFA, ce qui n’est vraiment pas à la portée du camerounais moyen. La plupart des citoyens se contentent de logements avec des toilettes communes et ceci dans des quartiers populaires. 237online.com Au Cameroun et dans nos grandes villes en particulier, il n’est pas aisé de se loger. Entre autres problèmes recensés, les prix ne sont pas à la portée de la bourse du camerounais moyen, les procédures sont assez complexes au niveau de l’administration. Des maisons littéralement collées les unes aux autres, construites pour la plupart sans le respect des normes, résultat, lors de grandes pluies, on assiste à des inondations ou des éboulements qui peuvent causer la mort des pauvres populations. Depuis quelques années, la Sic et le ministère de l’Habitat et du Développement Urbain ont promis la construction de 10 000 logements sociaux au quartier Olembé. Mais le constat est amer. Les logements sociaux ne sont « sociaux » que de nom. Les pauvres ne peuvent acquérir un tel logement, les conditions d’éligibilité ne leur permettent pas. Il faut débourser pratiquement 20 millions de Francs Cfa pour espérer acquérir un logement. Selon l’urbaniste et géographe Kengne Fodouop, « la situation du logement social au Cameroun est extrêmement critique. En trente ans, le gouvernement planifie 10000 logements sociaux. Pourtant, dans les villes comme Casablanca et plusieurs autres, 5000 logements sociaux sont construits par an ». A ses yeux, les riches sous-traitent ces logements hauts standing. Comme problèmes au Cameroun, il évoque les longues procédures, la volonté du gouvernement, le coût, les conditions d’accès. Sa solution consisterait à encourager le développement des sociétés immobilières privées.
J.P.N