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L'ouverture sur le Cameroun

Cameroun – Grandes Vacances: Les tout-petits investissent les marchés

En cette période de vacances, les enfants se livrent au petit-commerce pour pouvoir payer leur scolarité à la rentrée scolaire. Les vacances s’annoncent bruyantes et rentables dans les marchés et rues de la ville aux sept collines. Il est 12h 20 ce jeudi 11 juin 2015 le soleil est au zénith et le marché d’Ekounou à Yaoundé grouille de monde. Impossible de se déplacer sans toutefois croiser un enfant sur son passage.
Tout au bord de la route, des enfants dont la tranche d’âge varie de 5-13 ans sont présents. Ils arborent des vêtements vétustes et déchirés. Sur leur tête, sont posés des plateaux d’arachides, de tomates, d’ails, d’avocats entre autres. Plusieurs autres arpentent les couloirs du marché en dirigeant des brouettes d’oignons, de viandes, de cosmétiques et même de vêtements qu’ils ne cessent de proposer aux passants. D’après un jeune vendeur à la sauvette, ce n’est qu’un début de vacances et il faut se faire un maximum d’économies pour pouvoir acheter des fournitures scolaires en septembre. «[i]Les vacances seront très longues. On a trois mois pour chercher l’argent afin de s’offrir des cahiers[/i]», dit-il. Il poursuit: «[i] Mon père m’a donné de l’argent pour faire le commerce ces vacances afin de pouvoir payer mes études et ceux de ma petite sœur à la rentrée scolaire prochaine[/i]», dévoile-t-il.

[b]Oit[/b]
Une activité qui implique des enfants alors que vendredi dernier, comme chaque 12 juin de l’année, a été célébré la journée mondiale contre le travail des enfants. Chaque journée depuis sa création en 2002, met un thème en valeur pour le faire connaitre du public et prendre des engagements particuliers pour lutter contre la pratique en question. Ainsi, «[i]Non au travail des enfants-Oui à une éducation de qualité[/i]», est le thème retenu pour cette édition 2015. Toutefois, cette journée permet ainsi d’obtenir des aides de la part des partenaires de l’Organisation internationale du travail (Oit) et compagnies pour par exemple financer des associations luttant contre ce phénomène du travail des enfants. Il s’agit aussi d’attirer l’attention sur le grand nombre d’enfants qui travaillent, mais aussi de mettre en valeur les actions et les efforts nécessaires pour éliminer ce phénomène, apprend-on.
Toutefois, la convention N 138 de l’Organisation internationale du travail (Oit) sur l’âge minimum d’emploi de 1973 est le document de référence à ce sujet actuellement. Elle distingue un âge minimum général, un âge minimum pour les travaux légers (13 ans) et un autre pour les travaux dangereux (18 ans). Mais, d’après un parent qui a requis l’anonymat, les enfants doivent se débrouiller pendant les vacances pour vivre «[i]je ne rationne pas chez moi pendant les vacances. J’apprends à mes filles à se débrouiller en vendant. Si elles ne veulent pas le faire, alors je suppose qu’elles ont des petits copains qui leurs donnent un coup de pouce[/i]», déclare ce dernier. Une idée que ne partage pourtant pas Nicole Zoa. D’après cette mère de famille, le travail des enfants regroupe un large panel d’activités. Pour elle, certaines sont harassantes, difficiles voire dangereuses et moralement répressibles. «[i]Les enfants doivent aider les parents. Mais, les travaux qui privent ceux-ci de leur enfance, scolarité, dignité doivent vraiment être combattus[/i]», insiste-t-elle tout en entrant dans une parfumerie. Toutefois, le fléau que représente le travail des enfants devra donc servir de catalyseur au mouvement international de lutte contre le travail des enfants.

[b]Prisca Balla (Stagiaire)[/b]

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