La récente implantation de Golden Bank à Bafoussam, première agence hors des métropoles traditionnelles, soulève de sérieuses interrogations quant à la viabilité de cette institution bancaire, comme le révèle une analyse approfondie de 237online.com.
Une stratégie d’expansion précipitée et risquée dans un marché saturé
Dans un secteur bancaire camerounais déjà occupé par 18 établissements solidement implantés, Golden Bank arrive bonne dernière avec un capital de seulement 10 milliards FCFA. Les experts financiers interrogés par 237online.com soulignent que ce montant paraît dérisoire face aux géants du secteur qui disposent de réserves bien plus conséquentes et d’une expertise éprouvée.
Ouvrir une agence à Bafoussam moins de huit mois après le lancement des activités témoigne d’une précipitation inquiétante. L’expérience montre qu’une nouvelle banque doit d’abord consolider sa base dans les centres économiques majeurs avant de s’aventurer en région. Or, avec seulement trois agences à Douala et une à Yaoundé, Golden Bank n’a pas encore fait ses preuves dans ces marchés cruciaux.
Des faiblesses structurelles alarmantes
Plusieurs facteurs critiques menacent la pérennité de l’établissement :
- Une infrastructure technologique encore limitée face aux leaders du marché
- Un réseau de distribution embryonnaire qui complique la gestion des liquidités
- Une absence d’expérience dans la gestion des risques régionaux
- Un manque de produits bancaires innovants pour se démarquer
- Des coûts opérationnels élevés pour une base de clients encore restreinte
L’histoire bancaire camerounaise a déjà vu plusieurs établissements similaires échouer pour avoir sous-estimé ces défis fondamentaux.