La démission de Marème Malong du conseil exécutif du Groupement interpatronal du Cameroun relance la controverse sur les ambitions d’André Fotso, le patron du Gicam.[pagebreak] Elle intervient un mois avant l’assemblée générale du 26 mars prochain, censée plancher sur le passage de trois à cinq ans du mandat du président du syndicat patronal.
Alliance active, la liste qui a porté André Fotso à la tête du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) en 2011, se fissure-t-elle ? Le 15 février, Marème Malong a démissionné du conseil exécutif du premier syndicat patronal du pays.
Réforme des statuts
La décision de la patronne de l’agence de communication MW Marketing Services survient alors qu’une assemblée générale extraordinaire est convoquée pour le 26 mars. Son unique objet : « la réforme des statuts » pour porter le mandat du patron des patrons camerounais de trois à cinq ans.
André Fotso, qui achève le sien en décembre, avait déjà essayé de modifier les textes de l’organisation en mai 2013. Mais il s’était heurté à une vive opposition de Marème Malong et de Charles Kooh II, autre membre du conseil exécutif et dirigeant de Coopers & Lybrand Afrique centrale.
André Siaka, qui a présidé le Gicam de 1993 à 2008 et en est l’actuel président d’honneur, lui avait également adressé une lettre de réprobation.
Membres
Né en 1957, le Gicam compte aujourd’hui près de 250 membres. Il est composé essentiellement d’entreprises et d’une quinzaine d’associations ainsi que de syndicats professionnels. Selon ses propres estimations, les entreprises réunies dans ce groupement représentent 2/3 du PIB du Cameroun.