Cameroun – Francis Faï Yengo : « Le plus urgent, c’est de récupérer les armes en circulation »

Comment accueillez-vous votre nomination comme coordonnateur national du Comité de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants ?

Il faut dire qu’il s’agit d’une surprise, parce que sincèrement, je ne m’y attendais pas du tout. Vous me donnez ainsi l’opportunité de remercier celui par qui cela est arrivé, à savoir le président de la République, S.E. Paul Biya. C’est une lourde responsabilité qui m’incombe dans ce cadre. Je mesure tout de suite l’ampleur de la tâche qui est la mienne.
Il s’agit dans le cadre de mon action, de compter sur les hautes directives de Monsieur le président de la République et du Premier ministre, chef du gouvernement qui a le Comité sous son autorité. Il faudra ensuite s’appuyer sur la collaboration de tous, pour qu’ensemble nous puissions permettre à nos frères et sœurs de redevenir des Camerounais.

Qu’est-ce qu’il en est de vos priorités à la coordination de ce Comité ?

Il faudra se mettre au travail tout de suite. Il s’agit de s’appuyer sur les missions du Comité et les instructions de ceux sous l’autorité de laquelle elle est placée. Le plus urgent, et les missions du Comité sont claires à ce sujet, c’est de procéder au désarmement, c’est-à-dire tout faire pour récupérer les armes qui circulent de façon illicite.
Les mettre hors de portée de toutes ces personnes qui ne devraient pas les avoir et qui les utilisent pour mettre à mal la tranquillité des populations. Il faudra ensuite penser à la réintégration des compatriotes, que ce soit dans la région de l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest qui ont pris un autre chemin. Il est de notre responsabilité à nous tous, Camerounais de bonne foi, de les ramener à la raison.

Vous avez géré en 1986, alors que vous étiez préfet du département de la Menchum, la catastrophe survenue au lac Nyos. En quoi cette expérience peut-elle vous être bénéfique dans votre nouvelle mission ?

On n’est jamais assez expérimenté pour gérer des crises. Mais il reste constant que chaque expérience que nous enregistrons va contribuer à nous aider à la gestion des tâches qui nous incombent. Il en est de Nyos, comme des autres enregistrées tout au long de ma carrière dans le commandement territorial. Il en est de mes expériences personnelles comme de celles de tous les autres Camerounais, car, comme je l’ai dit, il s’agit d’une œuvre collective qui ne va pas uniquement impliquer les responsables et membres du Comité. Cela s’étend, comme l’indiquent les dispositions portant création du Comité, aux partenaires internationaux de notre pays.

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