Cameroun – Filière Banane-plantain: L’abondance malgré tout

Grâce au programme de relance de la filière, la denrée est disponible à travers le pays, malgré de nombreuses difficultés liées au manque de matériel agricole.
D’une manière générale, la filière banane-plantain, se porte bien, apprend-on au Programme de relance de la filière plantain (PRFP). 237online.com Hormis les principaux bassins de production que sont le Centre, le Sud, l’Est, le Littoral et le Nord-Ouest, l’on dénombre de nombreux autres pôles où la culture se développe à travers le pays. Vu la disponibilité de cette denrée à travers le pays, il y a lieu de dire que la filière connaît une belle envolée. Pourtant, il y a quelques années, la bananeplantain ne se retrouvait pas à tous les coins de rue. La demande nationale était estimée à quatre millions de tonnes par an, soit 100 Kg par habitant et par an, pour une production de deux millions de tonnes. Dans le but de relancer la filière, l’Etat a créé en 2002 le PRFP. D’autant plus que la filière contribue pour 16% des revenus des producteurs en milieu paysan et à 4,5% au PIB agricole. Il s’agissait, à travers ce programme, de contribuer à l’amélioration de l’accessibilité et la disponibilité du matériel végétal ainsi qu’à celle de la conservation, la transformation et la commercialisation du plantain. De 2002 à 2010, la structure a fonctionné grâce au financement Fonds PPTE. Depuis 2010, le gouvernement camerounais a pris le relais. Diverses variétés sont produites au Cameroun : le «Mbouroukou », le « Big ebanga », considérées toutes deux comme de « faux corne» dont les doigts sont courts, mais gros. L’ « Elat », l’ « Essong » ou « French géant » qui produit, d’après des informations obtenues au PRFP, les régimes les plus grands. Le « Three hand » ou « vrai corne », capable de produire trois mains de banane. Le « Gouag » cultivé à l’Est et le « Batard ». La filière banane-plantain est cependant en proie à des contraintes telles que les itinéraires techniques de production inappropriés, soit quatre à sept tonnes par hectare par an en milieu rural contre 35 tonnes par hectare par an lorsque les itinéraires techniques sont bien suivis. Il existe, par ailleurs, un manque de matériels agricoles. Et quand bien même la banane-plantain sort de terre, les circuits d’écoulement sont, selon notre source, quasiment inexistants. A ceci s’ajoute, l’enclavement des bassins de production. Ce qui rend difficile l’acheminement vers les centres de consommation. Un phénomène qui explique la surenchère souvent observée dans les marchés notamment en ce qui concerne les plantains mûrs.

Michèle FOGANG

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