Cameroun: Faï Yengo Francis aux commandes du Comité de désarmement

L’ancien gouverneur de la région du Littoral a été nommé mardi 04 décembre 2018 à la tête dudit comité créé par le chef de L’Etat.

Après la création du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (Cnddr) le 30 novembre 2018, le président de la République du Cameroun, Paul Biya, vient de nommer Faï Yengo Francis comme coordonnateur national dudit Comité.

Le décret signé le mardi 04 décembre 2018 ne s’étend pas sur les missions assignées à l’ancien gouverneur de la région du Littoral. Mais si l’on s’en tient aux différents objectifs rattachés au Cnddr lors de sa mise sur pied, il est aisé d’entrevoir les défis qui attendent le nouveau promu. Le Comité placé sous l’autorité du Premier ministre a en effet pour missions, sur le plan du désarmement, d’accueillir et de désarmer les ex-combattants de la secte islamiste Boko Haram et des groupes armés des régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest; de collecter, de répertorier et de stocker les armes et munitions remises volontairement par les ex-combattants ; de prendre toutes les dispositions appropriées pour la destruction desdites armes, munitions et explosifs, en liaison avec les administrations compétentes. Sur le plan de la démobilisation, le Comité a la charge de mettre en place des sites de cantonnement d’ex-combattants et en assurer la gestion.

Faï Yengo Francis, aux commandes, devra alors veiller à l’encadrement des ex-combattants, leur apporter une assistance multidimensionnelle dans le cadre de leur préparation à un retour à la vie civile. Le volet réintégration quant à lui invite l’ancien Pca du Port autonome de Douala à prendre les dispositions nécessaires à la déradicalisation des ex-combattants. Cette rubrique recommande également des actions de sensibilisation et une assistance multidimensionnelle aux communautés d’origine aux fins de faciliter la réintégration des démobilisés, d’aider à leur réinsertion dans la vie civile, notamment par l’organisation, la formation, la mise à disposition d’outils ou moyens de production et l’assistance à la création d’activités génératrices de revenus.

Le décret présidentiel rendu public le 30 novembre 2018 relève que le Comité, dont Faï Yengo coordonnera désormais les activités, disposera des ressources constituées par les subventions de l’Etat, les dons et legs, les contributions des partenaires techniques nationaux et internationaux. Il bénéficiera également de toutes autres ressources qui pourraient lui être affectées conformément à la législation en vigueur. Face aux exactions, enlèvements, tueries qui sévissent dans les régions du Nord-ouest, Sud-ouest et du septentrion, la touche de Faï Yengo Francis reste attendue à la tête de ce Comité, dont le chef de l’Etat avait déjà fait mention lors de son discours d’investiture le 06 novembre 2018.

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