Cette candidate atypique de 25 ans dévoile pour la première fois les détails intimes de son parcours fascinant, de ses débuts comme vendeuse de jus de fruits à ses ambitions présidentielles. Ses révélations bouleversent l’image traditionnelle des concours de beauté camerounais et promettent de redéfinir les codes du secteur.
Rencontre authentique avec une femme qui refuse de se laisser enfermer dans les cases.
« Ma vie de vendeuse m’a forgé le caractère »
237online : Theresa, parlez-nous de vos débuts dans la vente de jus de fruits…
Theresa Ange : «C’était il y a trois ans, quand j’ai commencé mes études à Yaoundé 2 Soa. Mes parents ne pouvaient pas financer entièrement mes frais universitaires. Plutôt que de baisser les bras, j’ai décidé de créer ma propre activité. Je me levais à 5h pour préparer mes jus tropicaux naturels avant les cours.»
Vous n’aviez pas honte de vendre dans la rue ?
Theresa : «Jamais ! Chaque profession mérite le respect. Cette expérience m’a appris la persévérance, la gestion du stress et surtout le contact humain. Aujourd’hui, ces compétences me servent énormément dans ma candidature Miss Cameroun.»
Comment conciliez-vous vos études en sciences politiques et votre activité commerciale ?
Theresa : «C’est un défi quotidien, je l’avoue. Mais mes cours en politiques publiques et relations internationales nourrissent directement mon projet de société sur l’éducation rurale. Mes professeurs sont d’ailleurs très fiers de ma candidature.»
« Miss Cameroun doit servir à quelque chose de concret »
Quelle est votre vision du rôle de Miss Cameroun en 2025 ?
Theresa : «Je refuse le simple rôle décoratif ! Miss Cameroun doit être une ambassadrice active du changement social. Mon mandat sera entièrement consacré à la scolarisation des enfants en milieu rural camerounais.»
Pouvez-vous détailler ce projet éducatif ?
Theresa : «J’ai grandi dans l’Est où j’ai vu trop d’enfants abandonnés l’école par manque de moyens. Je veux créer un fonds d’aide aux familles rurales et sensibiliser sur l’importance de l’éducation féminine. L’objectif : zéro décrochage scolaire dans ma région d’ici 2027.»
Vous êtes-vous inspirée d’autres Miss engagées ?
Theresa : «Absolument ! J’admire énormément Marie Princesse Ndoun Issie, notre Miss Cameroun actuelle, qui a magnifiquement représenté notre pays à Miss World en Inde. Elle prouve qu’on peut être belle ET intelligente.»
« Mes concurrentes me respectent pour mon authenticité »
Comment vos concurrentes perçoivent-elles votre profil atypique ?
Theresa : «Au début, certaines étaient surprises par mon parcours. Mais aujourd’hui, elles me respectent pour mon authenticité. Plusieurs m’ont même confié qu’elles trouvaient inspirant qu’une vendeuse puisse concourir à leur niveau.»
Avez-vous subi des discriminations à cause de vos origines modestes ?
Theresa : «Quelques remarques déplacées, oui. Mais je transforme chaque critique en motivation supplémentaire. Mon message aux jeunes filles camerounaises : vos origines ne déterminent pas votre destination !»
Que répondez-vous à ceux qui pensent que Miss Cameroun n’est pas fait pour vous ?
Theresa : «Je leur dis : regardez mes résultats ! J’excelle dans toutes les épreuves, je maîtrise trois langues, j’ai un projet social concret. La beauté ne se résume pas aux critères physiques traditionnels.»
« Mes ambitions dépassent largement Miss Cameroun »
Quels sont vos projets après Miss Cameroun ?
Theresa : «Je veux terminer mon master en sciences politiques, puis créer une ONG dédiée à l’éducation rurale. À long terme, pourquoi pas la politique ? Le Cameroun a besoin de leaders qui comprennent les réalités du terrain.»
Envisagez-vous une carrière politique ?
Theresa : «C’est une possibilité que je n’exclus pas. Mais d’abord, je veux prouver mon efficacité dans l’action sociale. La politique camerounaise manque de femmes issues du peuple, qui connaissent vraiment les problèmes quotidiens.»
Un dernier message à vos supporters ?
Theresa : «Merci pour votre soutien incroyable ! Ensemble, nous allons prouver que les rêves les plus fous peuvent devenir réalité. Votez pour moi, votez pour le changement !»