Yves Zo’o Ebendeng, âgé de 42 ans, a été fusillé dans la nuit du 6 décembre 2014, par son locataire de race blanche, qui lui devait de l’argent de loyer.[pagebreak]Originaire de la vallée du Ntem, région du Sud, Yves Zo’o Ebendeng, fils de Laurent Ebendeng, ancien personnel de l’ambassade du Cameroun à Washington, vivait aux États-Unis depuis 1990 en compagnie de sa femme, une Camerounaise de qui il avait obtenu un enfant. Ayant exercé dans diverses activités, celui qui était devenu plus Américain qu’Africain, avale son acte de naissance le samedi 6 décembre 2014. «J’étais à Sangmelima, dimanche 7 décembre, quand on m’appelle pour me dire que mon oncle Laurent Ebendeng a appelé des États-Unis pour nous informer que Yves a été fusillé par son locataire, un Américain de race blanche, à bord de sa propre voiture. Le locataire lui devait de l’argent. Il lui a dit de l’amener prendre de l’argent quelque part. C’est en cours de route qu’il le fusille, emporte sa voiture qu’il laissera plus loin», raconte Reine Eyete, 37 ans, cadette du défunt.
Aux dernières nouvelles, la police de Washington a déjà mis la main sur le meurtrier. Dix ans avant, Essomba Ebendeng, le cadet d’Yves, se faisait arroser de balles par les Blancs dans la même ville. Des voix s’élèvent pour interroger la situation sécuritaire des Noirs aux États-Unis. On se rappelle que le 4 décembre dernier, un agent de la police (de race blanche) de Phoenix, en Arizona, tuait Michaël Brown, un Noir américain. Le policier n’a pas été condamné par la justice et l’affaire à provoqué un soulèvement de la communauté noire aux États-Unis, ce pays-continent qui ne s’embarrasse d’aucune réserve pour clamer qu’il incarne la démocratie, la paix, les libertés et l’acceptation de toutes les races. Le corps sans vie d’Yves Zo’o Ebendeng parviendra à la terre de ses ancêtres dans les jours prochains.
Darren Lambo Ebellè (Stagiaire)
