Le don d’organes Cameroun connaît un tournant historique avec 2.5 millions de personnes sous hémodialyse selon les dernières statistiques nationales. Un projet de loi déposé à l’Assemblée nationale vise à encadrer cette pratique médicale cruciale, alors que plus de 700 000 malades d’insuffisance rénale survivent difficilement dans les seules villes de Douala et Yaoundé. Cette législation porteuse d’espoir pourrait révolutionner le système de santé camerounais.
Projet de loi: encadrement des prélèvements
Le projet de loi sur les prélèvements et greffes d’organes marque une étape décisive pour le Cameroun. Cette initiative législative ambitionne de combler un vide juridique majeur dans le secteur médical national.
«Cette réglementation fixera les conditions et modalités de mise en œuvre des greffes», précise le texte déposé à l’Assemblée nationale. L’approche inclusive adoptée respecte le caractère sensible de ces interventions chirurgicales complexes.
Le projet aborde notamment la question du consentement du donneur et les principes éthiques fondamentaux. Cette législation s’inspire des meilleures pratiques internationales tout en s’adaptant au contexte camerounais.
Défis techniques et espoir médical
L’Hôpital général de Yaoundé a déjà enregistré 14 succès chirurgicaux en 2021, démontrant la faisabilité technique des greffes au Cameroun. Ces performances encourageantes ouvrent la voie à un développement plus large de cette médecine spécialisée.
Le principal défi reste l’absence de registre national des donneurs et receveurs. «Il est prévu la création d’un organe national chargé de gérer cette base de données», indique L.B, observateur du secteur médical.
Cette infrastructure permettra une meilleure coordination entre les centres hospitaliers agréés. Les sanctions administratives et pénales prévues garantiront le respect strict de la réglementation sur les prélèvements d’organes.
Cette loi révolutionnera-t-elle l’accès aux greffes pour les Camerounais?
