Dans une enquête explosive menée par Albert MBIDA, le sénateur et enseignant d’université, les dessous de la crise électrique qui paralyse le Cameroun sont enfin dévoilés. ENEO, le distributeur d’électricité, apparaît comme le principal responsable d’un chaos sans précédent qui plonge quotidiennement des millions de Camerounais dans l’obscurité.
Le double jeu scandaleux d’ENEO
L’entreprise réclame 100 milliards FCFA à l’État tout en refusant obstinément de payer ses propres dettes qui s’élèvent à plus de 270 milliards FCFA. Cette situation ubuesque se décompose ainsi :
- 180 milliards dus à Sonatrel
- 40 milliards dus à la SONARA
- 50 milliards dus à EDC
- Plus de 130 milliards dus à Globeleq
Le refus d’ENEO d’accepter le mécanisme de compensation proposé par l’État révèle une stratégie délibérée de maintenir le pays dans une situation de crise permanente.
La solution juridique pour libérer le Cameroun
Face à cette situation catastrophique, le gouvernement camerounais dispose de plusieurs leviers légaux pour mettre fin au règne d’ENEO :
- Activation de la clause de résiliation pour manquement grave
- Non-respect des obligations contractuelles de distribution
- Défaut de maintenance des infrastructures
- Non-paiement des fournisseurs stratégiques
- Mise sous administration provisoire
- Nomination d’un administrateur judiciaire
- Audit complet des comptes et de la gestion
- Protection des infrastructures critiques
- Révocation de la licence de distribution
- Constat de manquement aux obligations de service public
- Non-respect des normes de qualité et de continuité
- Mise en danger de la sécurité énergétique nationale
Les conséquences de la mauvaise gestion d’ENEO sont désastreuses :
- Arrêt des centrales Globeleq (304 MW) pour impayés
- Paralysie des activités économiques
- Détérioration du réseau de distribution
- Risque pour la sécurité énergétique nationale
La crise climatique aggrave certes la situation :
- Baisse de 20% de la production hydroélectrique
- Chute dramatique à Memve’ele (de 211 à 35 MW)
- Étiage sévère affectant tous les barrages
Mais c’est bien la gestion calamiteuse d’ENEO qui transforme ces défis en catastrophe nationale. Même l’entrée en service du barrage de Nachtigal (420 MW) ne peut compenser l’impact destructeur de cette gouvernance défaillante.
Il est temps pour le Cameroun d’envisager sérieusement la résiliation du contrat d’ENEO. Les bases juridiques existent :
- Non-respect répété des obligations contractuelles
- Mise en danger de la sécurité énergétique nationale
- Accumulation de dettes mettant en péril tout le secteur
- Refus de coopérer avec l’État pour résoudre la crise
Une transition vers un nouveau modèle de gestion pourrait s’articuler ainsi :
- Phase d’administration provisoire (6-12 mois)
- Appel d’offres international transparent
- Transfert progressif des activités au nouveau concessionnaire
Cette solution radicale apparaît aujourd’hui comme la seule voie pour sortir le pays de l’obscurité.