Février 2008, des émeutes éclatent à Douala, puis quelques jours plus tard, à Yaoundé capitale du Cameroun.
C’est ainsi que part le fameux phénomène que d’aucuns ont baptisé «les émeutes de la faim». Yaoundé a cessé de respirer. On s’était habitué peu à peu au fameux «lorsque Yaoundé respire, le Cameroun vit», déclaration du Chef de l’Etat, au moment où le Cameroun était au plus mal, avec les villes mortes qui avaient paralysé le Cameroun des semaines durant. En ce mois de février 2008, en voyant le feu éclater à Yaoundé, un mouvement de panique s’était quelque peu emparé des populations. Tout était en réalité parti de la hausse des prix du carburant, survenue quelque temps auparavant. Cette hausse devait en entraîner d’autres, plus importantes dans les milieux commerciaux et d’affaires.
C’est apparemment cette hausse, attendue dans le commerce, qui avait occasionné les émeutes de 2008. Et cette hausse, si elle avait eu lieu, aurait essentiellement concerné le secteur alimentaire, dans lequel les camerounais, notamment ceux des villes, connaissaient déjà de grandes et graves hausses. Le gouvernement avait alors, dans l’urgence, dû prendre des mesures parmi lesquelles, la baisse et le gel des prix du carburant, gel et baisse qui existent encore de nos jours. Sauf que, si le prix du carburant lui a été gelé, celui des lubrifiants, quant à eux, a connu une hausse assez spectaculaire, au point qu’aujourd’hui, d’aucuns se demandent si en réalité, cette hausse n’a pas remplacé celle du carburant. Certaines autres mesures arrêtées par le gouvernement n’ont toujours pas connu un début de réalisation, à l’image du carburant distribué gratuitement au sein de l’administration et dont l’arrêt de la fourniture est souhaité par de nombreux camerounais.
En dehors de la baisse et du gel des prix du carburant, intervenu dans la foulée des mesures prises par le gouvernement à cette époque, on n’a assisté à l’application d’aucune autre mesure. Des marchés périodiques, destinés à réguler les prix sur les marchés de Yaoundé ont vu le jour, faisant office de contrôle, de régulation et de fixation des prix dans un marché entièrement libéralisé. De nombreux produits alimentaires ont connu une facilitation d’accès dans notre pays. Ceci a permis de tenter de régler véritablement le problème que ces émeutes dites de «la faim» ont créé.
Mais le problème qui a transparu sous la forme d’une lame de fond rampante, à savoir, celui des mandats présidentiels, ce problème a-t-il été abordé, ne serait-ce qu’en filigrane? Certes le Sénat a vu le jour, cinq ans après les émeutes, la Cour Constitutionnelle a été promise dans les prochains jours. Mais, a-t-on véritablement percé l’237online.com is not responsible for content from external Internet sites. © Copyright 2023,ès? Oh, pas sûr! Et pour revenir à la faim, est-elle finie au Cameroun? Oh que non! C’est un peu le retour à la case départ.