C’est la résultante d’une collision entre un coaster et un gros-porteur vendredi dernier sur la route Yaoundé-Bafoussam.
Couchées sur une natte ce samedi, 9 janvier 2016, deux dames dont l’une revendique être la belle-fille de dame Martine, l’une des blessées de l’accident survenu vendredi 08 janvier 2016 sur l’axe Yaoundé-Bafoussam. La dame est venue assister sa belle-mère internée au Centre des urgences sis au quartier Messa à Yaoundé. « Elle est en soin intensif à l’intérieur de l’hôpital, je n’ai pas pu causer avec elle. Elle voyageait pour Dschang. Après l’accident, elle était d’abord à l’hôpital de Bafia», murmure la garde-malade.
Difficile d’avoir les responsables du centre des urgences de Yaoundé (Cury) pour des informations complémentaires. Mais une source introduite dans le centre hospitalier, nous fait savoir qu’il y a des accidentés de « Binam » qui sont internés dans ce centre. Selon la belle-fille de dame Martine, «on a appris qu’il y avait 30 personnes dans le bus et que cinq sont des rescapés ». La dame ajoute que parmi ces blessés figurent le chauffeur et quatre autres passagers.
L’accident de circulation s’est produit dans la petite localité allant vers Ndikinimiki, dans la région du Centre. Approché par nos confrères de la Crtv, le commandant de peloton de Bafia faisait encore mention vendredi dernier de ce qu’un car de transport de l’agence «Binam» en provenance de Yaoundé et qui allait en direction Bafoussam est entré violemment sous un camion (chargé de billes de bois) garé et qui était en panne. Le reporter de la Crtv avançait alors un bilan de « 15 morts sur le carreau». Dans la même veine, l’adjudant-chef major mentionnait qu’il « y a eu 15 morts et 18 blessés graves qu’on a évacué rapidement à l’hôpital de district de Bafia» et pris en charge. Un bilan qui aurait évolué selon certaines sources qui avancent le chiffre de 20 morts.
L’état des véhicules dont les photographies ont circulé sur les réseaux sociaux, témoigne de la gravité du choc. Des véhicules presque réduites en ferraille. Certains évoquent comme cause de cet accident, l’absence de triangles de présignalisation et autres signaux pouvant indiquer que le gros-porteur était en pannée. D’autres jettent l’anathème sur le conducteur du coaster de «Binam» qui était en excès de vitesse.
Selon un rapport publié en juin dernier par la Banque mondiale, le taux de mortalité dû aux accidents de la route a baissé de l’ordre de 31% au Cameroun entre 2011 et 2014. La principale cause de ces sinistres est d’origine humaine du fait du non-respect des règles élémentaires de la circulation, sans oublier le mauvais état d’une bonne partie des 120.000 kilomètres de routes (dont 5600 bitumées) que compte le pays.
Le ministère des Transports, pour sa part, pointe comme principales causes de ces désastres les défaillances humaines (70%) mais également celles liées aux véhicules (20%), au mauvais état des routes (10%) pour ne citer que celles-là.
Guy Hyacinthe Owona