Cameroun : Dr. Jonas Kouamouo à la tête de la mairie de Bangangté

Enseignant et chercheur, le Dr. Jonas Kouamouo a longtemps joué les seconds rôles dans la commune dont il hérite des derniers mois du mandat en cours.

Pour mettre fin au cumul des fonctions de Célestine Ketcha Courtès, devenue Ministre de l’Habitat et du développement urbain, c’est le pharmacien- biochimiste Jonas Kouamouo qui a été élu, le vendredi 1er mars 2019, à la tête de la mairie de Bangangté, dans le Ndé, l’une des plus en vue en terme de management du développement local dans la région de l’Ouest. Presque incertain avant les consignes du comité central de leur parti, il n’est pourtant pas un inconnu du champ politique dans le Ndé. Comme président de l’ancienne grande section départementale du Rdpc dans le Ndé, il aura, à sa manière, manœuvré pour l’accès à certains strapontins et surtout su ménager les caïmans locaux (Marcel Niat Njifenji, feu Tchouta Moussa Mbatkam, Jean Claude Feutheu pour dire le moins), qui ne l’ont point dévoré, même en période de chaudes empoignades.

C’est donc un homme d’expérience qui est entré en politique en 1996, lorsqu’il devient président de la section Rdpc et par conséquent membre du comité central. Elu au conseil municipal dans la foulée, il a régulièrement occupé les fonctions de premier adjoint au maire, d’abord sous Marcel Niat Njifenji, avant de cohabiter deux fois avec Célestine Ketcha Courtès, qui lui a cédé la place après le dernier remaniement ministériel. Né le 30 juin 1952 à Bamena, ses études primaires l’amèneront à découvrir la région de l’Ouest. De 1963 à 1970, il fréquente le Collège évangélique de Libamba, où il obtient le baccalauréat scientifique. Après un an à la Faculté des sciences de l’Université fédérale du Cameroun, il s’inscrit à l’Université de Reims, en France, où il obtient le diplôme de pharmacien en 1975.

Un doctorat de 3ème cycle en sciences pharmaceutiques suivra en 1980. Il rentre au pays, où il travaille ès qualité à l’hôpital provincial de Bertoua.
Recruté comme chargé de recherches à l’Institut de recherches médicales et d’études en plantes médicinales (Impm) en 1981, il devient maître de
recherches en 1987, après une thèse d’Etat en biochimie. Il quittera cet institut pour s’établir en clientèle privée, à Bangangté. Il crée et gère la
Pharmacie de l’Espoir. La création de l’Université des Montagnes lui permet de rester dans le champ universitaire, puisqu’il y assume les fonctions de vice-doyen de la Faculté de pharmacie.

Avant son installation qui ne saurait tarder, l’homme a la mesure des défis, dans une commune qui outre Bangangté, couvre des groupements
importants comme Bamena, Bangoua, Bangoulap ou Bangang Fokam. « Nous allons poursuivre les chantiers entamés avec Mme le Ministre Célestine Ketcha. Nous voulons utiliser le pouvoir local pour permettre à nos populations d’être davantage heureuses » , a-t-il souligné, lorsqu’on lui parle des priorités de son court mandat. Les infrastructures scolaires et l’entretien routier sont ici de grandes préoccupations.

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