Composée de deux femmes et d’un homme, la bande de présumés « faussaires » vient d’être interpellée, dans la capitale économique, par la brigade de lutte contre la grande criminalité.
Certaines mairies observent des pertes importantes dans leurs recettes. Ce serait en partie de la faute de ces individus qui viennent d’être arrêtés, en possession de faux chasubles, documents administratifs et cachets de municipalités.
Accusés de délivrer des faux cachets et fausses quittances dans les marchés de Douala, afin de gagner leurs vies, ces faux agents communaux ont été pris en flagrant délit sur le terrain par les éléments de la brigade de lutte contre la grande criminalité de la deuxième légion de gendarmerie. « La gendarmerie nationale travaille en étroite collaboration avec les populations. C’est ainsi qu’elle a reçu un renseignement portant sur la distraction des biens de l’Etat, notamment la vente des documents contrefaits. L’exploitation de ces renseignements nous a permis de mettre la main sur ce trio », raconte le commandant de la deuxième légion de gendarmerie.
Une des présumés « bandits » évoque le chômage comme principale raison de son implication dans cette affaire : « Je suis au chômage. Je faisais le petit commerce jusqu’à instauration du confinement. Je ne pouvais plus joindre les deux bouts avec les enfants à la maison. C’est là où je l’ai contacté et il m’a demandé de lui remettre une demie carte photo. Puis il a fait un badge, et on cheminait ensemble », fait savoir la mise en cause.
Une autre dit ne s’être jamais rendue compte qu’elle avait été embarquée dans une affaire d’escroquerie : « Je suis une jeune camerounaise à la recherche d’un emploi. Monsieur a interpellé mon mari en lui disant qu’il me trouve très vaillante et qu’il aimerait que j’aille déposer les dossiers à la mairie et il me prendra. Et je suis allé déposer les dossiers », explique-t-elle.
Le commandant de la deuxième légion de gendarmerie appelle les populations à plus de collaboration afin d’éradiquer ce phénomène de faux agents communaux et autres faussaires dans l’environnement. Et selon lui, « En toute honnêteté, ce sont des criminels économiques. Ils détiennent des faux certificats médicaux. Ils délivrent des reçus de la communauté urbaine, alors que tout a déjà changé ».