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L'ouverture sur le Cameroun

Cameroun – Détentions arbitraires: L’Onu met une autre pression sur le régime

A l’origine, une plainte des personnalités «illégalement» détenues à l’Organisation des Nations-Unies.
Parmi elles, Paul Eric Kinguè. Qui avait saisi à propos de son sort le Groupe de travail contre la détention arbitraire du Conseil des droits de l’Homme des Nations-Unies.[pagebreak] Le même comité qui a bataillé pour la libération de Thierry-Michel Atangana avait exigé aux autorités camerounaises la libération de l’ex-maire de Njombé-Penja. Dans le but de rechercher la vérité, l’institution onusienne avait remis, le 23 décembre 2013 à l’ambassadeur-représentant permanent du Cameroun auprès des Nations-Unies, Tommo Monthé, une demande d’information concernant Paul Eric Kinguè. C’est dans ladite demande que le Groupe de travail contre la détention arbitraire du Conseil des droits de l’Homme des Nations-Unies exigeait du gouvernement camerounais qu’il libère l’ancien maire au bout de 3 mois. Rien n’est fait. Puisqu’il est toujours écroué à la prison centrale de Douala notamment à la spéciale 18 de ladite maison d’arrêt. Une sorte de cellule Vip où se trouvent, entre autres Ngamo Hamani, Me Abessolo…et Etondè Ekotto.

En guise de rattrapage, indique le quotidien Mutations d’hier, mercredi 5 mars 2014, le régime a envoyé, le week-end dernier, «pas moins de sept hauts fonctionnaires camerounais» pour explique ledit journal « une mission commando à Genève en Suisse ». La délégation partie de Yaoundé est conduite par la directrice aux droits de l’Homme au ministère de la Justice, Hélène Galega, et la sous-directrice des Nations-Unies au ministère des Relations extérieures, Chantal Nam. Objectif, plaider pour «un délai supplémentaire». Comme l’indique Mutations, «la chancellerie s’est piteusement excusée. Elle n’a pas toutes les données pour réagir, et dit attendre des informations du parquet général de Douala. Mais le délai de 60 jours est largement dépassé».

Il faut dire que Paul Eric Kinguè, ex maire de la commune de Njombè/Penja et Marafa Hamidou Yaya, ex ministre de l’Administration territoriale ont opté pour une démarche similaire à celle du Franco-camerounais qui a bénéficié de la grâce présidentielle après 17 ans de bagne. Certains observateurs sont unanimes à reconnaître qu’il doit sa sortie de prison à la forte pression extérieure.
Outre Thierry Atangana, Paul Eric Kinguè et Marafa Hamidou Yaya condamné à 25 ans de prison le 22 septembre 2012, nul doute que certaines victimes des luttes diverses verront en cette nouvelle démarche « Onusienne » un sauf conduit pour recouvrer la liberté.

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