A quelques jours de la rentrée scolaire 2014/2015, des inquiétudes s’étaient emparées de la communauté éducative de l’Extrême-Nord quant à l’effectivité de la reprise des cours dans certaines localités affectées par les attaques de Boko Haram.[pagebreak]Des appréhensions basées sur les dégâts causés par les assaillants dans certains établissements scolaires. Dans les départements du Mayo-Tsanaga, du Mayo-Sava et du Logone et Chari, certaines écoles ont été incendiées par ces bandes armées lors de leurs assauts. Lorsque certains bâtiments ont échappé à la furie des assaillants, ils sont tout simplement vandalisés.
Ailleurs, comme à Fotokol, Kolofata et Mora, des écoles ont été envahies il y a quelques jours par une horde de réfugiés nigérians et des déplacés camerounais fuyant les exactions de la nébuleuse Boko Haram. A quelques jours de la rentrée, des dispositions sécuritaires ont été prises pour assurer l’effectivité de la reprise des cours dans toutes les localités de la région dès ce lundi.
Le transfèrement des réfugiés au camp de Minawaou dans le département du Mayo-Tsanaga, la sécurisation des établissements scolaires, le regroupement et la délocalisation de certaines écoles, la réhabilitation des bâtiments détruits sont autant des mesures mises sur pied par le gouvernement pour éviter une année blanche aux élèves de certaines localités de l’Extrême-Nord. En cette rentrée scolaire, le gouverneur, Midjiyawa Bakari, lève certaines inquiétudes liées au retour des élèves et enseignants dans les salles de classe.