237online.com

L'ouverture sur le Cameroun

Cameroun – Curiosités: Un message de la Rose-croix sème la controverse

Une banderole annonçant la tenue d’une conférence publique de cette loge suscite des indignations à Yaoundé.
Les personnes qui arpentent le chemin partant de la poste centrale pour le trésor public ou inversement, ont les yeux en l’air depuis vendredi dernier. Bon nombre se posent des questions. En effet, l’objet de toutes les attentions est une banderole érigée non loin du lieu-dit «Sonel centrale» à Yaoundé. Suscite des curiosités auprès des passants. En réalité, ce qui retient l’attention c’est le message que véhicule ce support de communication visible à des dizaines de mètres à distance.
«Ancien et mystique ordre de la Rose-Croix. Conférence publique sur le thème : Karma et réincarnation», peut ton lire sur l’écriteau qui renseigne que l’entrée est libre et gratuite. Le seul message ainsi formulé, réveil chez certains un courroux. «On ne doit pas permettre aux acteurs de la Rose-croix de faire leur publicité en pleine ville comme ça. Avant ce genre de chose était tenue secret. Mais, maintenant on se permet de lancer un avis de recrutement par cette méthode de communication en précisant que l’entrée est libre et gratuite.
C’est une manière de légitimer cette affaire qui à l’époque de l’ancien régime était interdite», regrette William Fotso, responsable marketing et communication dans un cabinet de la place. «Lorsqu’ils parlent d’ancien et mystique ordre de la Rose- Croix, de réincarnation et autre, moi ça me fait peur et je crois qu’un Homme normal devrait réfléchir profondément lorsqu’il voit afficher un tel message publiquement. Avant c’était interdit pour protéger la jeunesse. Maintenant, on leur permet de se réunir et mener leurs activités sans problème», se lamente Jibril Essama, professeur de lycée.
À contrario, les actions menées par les acteurs de la Rose-croix, et autres loges au sein de certaines formations universitaires et même dans la société sont enviées par une fraction. «Chaque année, toutes ces personnes défilent au campus et remettent des prospectus et autres dépliants aux étudiants, les invitant à prendre part à des réunions. J’y suis déjà allé une fois. C’était relax. Mais, ma famille m’a formellement interdit de m’y rendre à nouveau», raconte Bertrand Mbarga, étudiant en faculté des lettres à l’université de Yaoundé I, et de poursuivre :
«J’ai entendu dire par mes camarades que les parrains achètent même des livres et s’occupent de l’écolage de leur fiole, et finissent par faire d’eux des Hommes. Mais  seulement, j’ignore s’il y a quelque chose à payer en retour», ajoute-t-il. Même s’il faut  reconnaitre que la loi camerounaise prévoit la liberté de réunion, et d’association, il n’en demeure pas moins qu’au sein de l’opinion, des appréhensions subsistent quant à l’idée d’adhérer au titre de membre à des «cercles», dont la maîtrise des activités qui y sont exercées sont peu connues voir, secrètes.

Eddy Armand Matchouako

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *