Cameroun – Crise anglophone/S.E Pietro Lazzeri (ambassadeur de Suisse): «Aux problèmes camerounais, il y a des solutions camerounaises»

Pietro Lazzerie et Paul BIYA

Reçu en audience par Paul Biya le 22 mai 2019, le diplomate suisse a rassuré du soutien de son pays dans la recherche des solutions à la crise anglophone.

Yaoundé peut compter sur le soutien de Genève! La Suisse veut accompagner le Cameroun dans la recherche des solutions internes à la crise qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest anglophones de notre pays. Une crise qui a déjà fait près de 2000 morts et au moins 530 000 déplacés internes, selon les dernières données fournies par International Crisis Group.

Reçu en audience au Palais de l’Unité le 22 mai 2019 par le Président Paul Biya, l’ambassadeur de la Confédération Suisse au Cameroun a réitéré la disponibilité de son pays à accompagner le nôtre dans la recherche des issues pacifiques à cette crise qui, de l’avis de plusieurs ONG, s’est muée en conflit armé entre combattants séparatistes et forces gouvernementales depuis 20 mois.

«Nous avons eu un échange sur la situation au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. La Suisse contribue, à travers son expertise, à la recherche des solutions à cette situation. Comme on fait en Suisse, avec détermination, mais avec modestie, on dit toujours qu’aux problèmes camerounais, il y a des solutions camerounaises», a déclaré S.E Pietro Lazzeri au sortir de l’audience.

«La Suisse essaye d’accompagner le Cameroun, les parties dans la recherche des solutions», a ajouté le diplomate suisse. Une position qui rejoint celles de la Russie et de la Chine, opposées à l’idée d’une intervention de la communauté internationale au Cameroun.

L’ambassadeur Suisse était, pour la circonstance, en compagnie de l’industriel Antoine Saint-Affrique, président du groupe agro-alimentaire Barry Callebaut, propriétaire de la Société Industrielle des Cacaos (SIC Cacaos) à Douala, spécialisée dans le broyage des fèves de cacao.

Pour ce volet de l’audience, les échanges ont porté sur l’emploi et la formation des jeunes dans l’agro-industrie. «Le groupe fait des affaires, mais il contribue aussi au développement du pays, il investit dans la formation des collaborateurs et collaboratrices et notamment il va continuer à former des jeunes», a souligné M. Lazzeri.

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